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18 octobre 2018

Cannabis : pas une problématique majeure au Cégep de Rimouski

©Archives - Charles Lepage - Le Laurentien

Le directeur du Cégep de Rimouski, François Dornier

LÉGALISATION. Le directeur du Cégep de Rimouski, François Dornier, explique que la consommation du cannabis ne fait pas partie des problématiques majeures pour l’administration.

Même si les cégépiens peuvent constituer une clientèle « cible » de consommateurs de cannabis, le directeur du Cégep ne s’inquiète pas outre mesure de l’entrée en vigueur de la loi canadienne qui a rendu le cannabis légal hier (mercredi) : « Cela fait trois ans et demi que je suis ici, et on ne m’a pas rapporté de cas de consommation de cannabis au Cégep. Je ne dis pas qu’il n’y en a pas, mais ce n’est pas une problématique qui clignote sur nos écrans radars. Il y a sans doute des étudiants qui ont des problèmes de consommation, au même titre que ceux qui ont des problèmes de santé mentale par exemple. Ils peuvent bénéficier de personnes-ressources pour les aider. »

Le fait que la succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC), qui a ouvert des portes hier, se trouve à quelque 500 mètres du Cégep de Rimouski n’inquiète pas non plus le directeur : « Quelqu’un qui souhaite s’acheter du cannabis ira s’en acheter, peu importe la distance, il peut aller à l’autre bout de la ville. Il faut comprendre que ce n’est pas la même dynamique que dans une école secondaire, chez nous la moyenne d’âge est de 19-20 ans, ce sont des jeunes adultes, et c’est maintenant légal. »

Pas de « boom »

Le directeur ne s’attend pas à un « boom » de la consommation de cannabis après sa légalisation. « Notre responsabilité est d’identifier qu’une personne n’est pas dans son état normal, s’assurer de sa sécurité d’abord, et ensuite voir aux mesures disciplinaires ou administratives. Le personnel est à l’affut, mais pas spécifiquement pour le cannabis. »

M. Dornier affirme que des séances d’informations sont prévues pour les étudiants et le personnel, dans un angle de prévention et d’éducation : « Le cannabis sera probablement la thématique principale, car c’est la nouveauté, mais on va inclure les médicaments, l’alcool. On a validé avec l’association étudiante, nos gens sur le terrain, les professeurs, ce n’est pas une thématique qui a suscité un engouement particulier, c’est davantage pour connaitre les balises dorénavant. On n’a pas de groupes d’étudiants ni d’enseignants alarmés par la légalisation. »

Cégep sans fumée

Le directeur explique qu’avec l’entrée en vigueur de la loi hier (mercredi), une section concernant spécifiquement le cannabis sera ajoutée sous peu à la politique en vigueur. Celle-ci concerne le tabac comme toute substance perturbant la performance ou le bon fonctionnement du collège. « On a décidé cette année que l’ensemble du Cégep était sans fumée, dans les bâtiments sur les terrains. Cela simplifie notre contrôle. On est très collé aux règles qui s’appliquent à l’interdiction du tabac. »

En attendant cet ajout, la direction a émis des directives administratives pour l’ensemble du personnel et des étudiants. « Le cannabis n’est toléré d’aucune façon pour un étudiant mineur et il est interdit à tout le monde de posséder, fumer, consommer du cannabis à l’intérieur des bâtiments et sur le terrain du collège, incluant les stationnements et les résidences. Même si nous n’avions pas de politique spécifique, on se conforme à la loi. »

La loi provinciale stipule en effet qu’il est interdit de fumer ou de vapoter du cannabis partout où il est déjà interdit de fumer du tabac, incluant les terrains des établissements collégiaux et universitaires.

Dans les résidences, il est interdit pour les étudiants de consommer du cannabis, au même titre que le tabac : « Ils peuvent en posséder, dans la limite autorisée par la loi. Ce sont des résidences qui appartiennent au public, et les chambres sont tellement connectées les unes avec les autres qu’on ne peut pas permettre aux gens de fumer pour des raisons de sécurité et aussi de bon voisinage avec ceux qui ne fument pas. »  

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