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31 octobre 2018

« Quart de saison très très décevant ! » - Serge Beausoleil

Serge Beausoleil

©Sylvie Brisson - Le Laurentien

Serge Beausoleil, directeur général et entraîneur-chef, a répondu aux questions de l'Avantage en ligne sur le premier quart de saison de l'Océanic de Rimouski

Affichant un dossier de 8-8-1-0- pour 17 points en 17 matchs, pour une moyenne de ,500 au terme du premier quart de sa saison, l’Océanic de Rimouski siège au 12e rang du classement général de la LHJMQ, seule équipe du circuit à atteindre dans le moment ce quart de saison.

Rencontré pour un premier bilan de cette saison, le directeur général et entraîneur-chef, Serge Beausoleil, admet la déception qui frappe tout le monde au sein et autour de l’équipe. « Absolument. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. On a toujours amené à Rimouski des équipes qui compétitionnaient. On a beaucoup d’attente cette année et notre saison à date est bien en deçà des attentes, c’est certain. Il n’y a personne qui peut nier. »

« Cependant, je te dirai d’emblée que pour moi, c’est décevant, c’est décevant pour les joueurs aussi, c’est décevant pour l’organisation. Mais on sait pourquoi. On a les solutions pour ça et moi, je vais me tasser quand je n’aurai plus de solution pour cette équipe-là, avec fierté à part ça. Au moment où on se parle, on a les solutions, mais qui ne sont pas tout le temps appliquées. C’est là-dessus qu’il faut s’efforcer de travailler en ce moment. Notre constance fait défaut de façon assez évidente. »

Serge Beausoleil s’inscrira en faux face à l’affirmation voulant que l’identité de l’équipe se soit montrée en début de saison, mais pas dans la 2e moitié de ce premier quart de saison. « Je n’ai pas la même lecture. Ce fut tout le temps présent. Je te le dis : tout le temps présent. Les deux premiers matchs, on part sur des chapeaux de routes avec 15 buts pour et 2 buts contre. La foire est au village. On s’incline les deux matchs suivants sur des leçons de hockey contre Rouyn-Noranda et j’ai dit aux joueurs qu’il n’y a pas une équipe qui soit assez bonne pour ne pas travailler au niveau où il faut le faire pour gagner nos matchs. Patiner, s’impliquer physiquement, défendre : ça prend de l’intensité. De sorte qu’on a fluctué dans les 4 premiers matchs. Après une séance éducative très importante suivant le double contre les Huskies, les gars saisissent le message et on gagne quatre matchs consécutifs. On travaille tous ensemble et il nous manque même D’Astous à la ligne bleue. Le capitaine ne joue pas, sauf une période seulement et Salda n’est pas là. »

Ce n’est pas que dernièrement que nous descendons au classement. Ça été comme ça dès le départ. En haut et en bas. Je pense que c’est là-dessus qu’il faut s’affairer. Amener cette constance-là dans nos matchs.

Après ce voyage significatif, l’Océanic entre à la maison pour subir une leçon de travail de la part de Chicoutimi qui gagne 5-4 et on reçoit Cap Breton qui surprend avec un gain de 3-2. Puis vient Baie-Comeau qui domine la première. L’Océanic domine la 2e avec 3 buts avant de jouer plus sur les talons en 3e, mais gagne le match 4-1. Sauf que l’Océanic n’a gagné qu’un match depuis ce temps, contre l’Armada. Revers dans 5 des 6 derniers matchs dont un en prolongation à Cap Breton après avoir permis le but égalisateur avec 10 secondes à jouer ouvrant un voyage que certains ont qualifié de désastreux.

Beausoleil met le doigt sur un élément majeur. Avec tous ces résultats, « où vois-tu de la constance dans tout ça à part dans les deux premiers matchs? Ça été comme ça dès le départ. Ce n’est pas que dernièrement que nous descendons au classement. Ça été comme ça dès le départ. En haut et en bas. Je pense que c’est là-dessus qu’il faut s’affairer. Amener cette constance-là dans nos matchs. On le voit dans le calendrier, on le voit dans les matchs, on le voit dans les périodes. Dans les périodes, c’est plus normal. Le momentum, il s’échange. Les équipes ont toutes des bons trios, des bons duos et ça va arriver. Dans un match complet, il faut que tu ais plus de bons moments que de moins bons. On est où en ce moment ? On joue pour ,500 et c’est exactement ce qu’on amène sur la glace. Du haut et du bas. De sorte que haut et bas, en bout de ligne, ça donne ,500 ! Très décevant ! »

Se peut-il que la première fin de semaine de la saison, 6-2 à Québec et 9-0 à la maison contre Victoriaville, ait été une très mauvaise nouvelle, ait rendu un très mauvais service aux occupants du vestiaire ? « Non, je ne pense pas. Rien n’arrive pour rien. Tout est apprentissage, tout est pédagogique et de se croire trop bon après ce début-là est une belle leçon qu’on a. J’aime mieux l’avoir au mois de septembre que de l’avoir au mois de mars. Et dans le moment, le chemin de gravelle qu’on a est mieux d’être en octobre et de décevoir à ce moment-ci que de décevoir en fin de saison. Pour moi, c’est un très beau moment pour apprendre. »

« Où je suis déçu et je te le dis depuis le début de l’année : nous allons mesurer les succès, pas au nombre de points qu’on va avoir au classement, mais à l’adhésion des gars à l’équipe, au système d’équipe et en ce moment, on a des perturbations, on a des gars qui n’apprennent pas à la vitesse où ils doivent apprendre et en ce moment, c’est là que je suis le plus déçu. On doit avancer et apprendre de nos erreurs. On refait des erreurs. Dans les deux derniers matchs contre Québec, les Remparts nous ont dominés au niveau de l’éthique de travail, mais on a réussi à un moment donné à ramener ça à 2-1. Nous obtenons un avantage numérique que nous roulons à 40 % et on l’a annulé. Pour moi, c’est inacceptable. Ça fait partie des choses qu’on va vraiment cibler. Ça déjà été dit, ça été adressé et là on passe de la parole aux actes. »

Dans notre séquence de défaites, dans les derniers matchs, on a ciblé exactement toutes les fois ce qui s’est passé et on le montre aux joueurs. Mais où je suis déçu est que l’apprentissage devrait être un peu plus rapide.

Comme à Québec où l’équipe seule sur la glace en 3e période, ramène le pointage à 3-1, mais cède un 4e but 18 secondes plus tard, cassant les deux jambes de l’équipe. « C’était notre meilleur trio sur la glace pour nous défendre à ce moment-là. Nous n’avons donné qu’une chance de marquer à Québec en 3e période et ce fut cette échappée. On les a totalement dominés en 3e période. Pourquoi on ne l’a pas fait pendant trois périodes ? Je cible énormément de causes à ça, des causes qu’on peut contrôler facilement. Il s’agit pour nous d’être humbles et déterminés. En 3e période, c’est 19-4 les tirs. »

Sauf qu’il est arrivé souvent depuis le début de la saison que le Nic en chef insiste dans ses déclarations sur le fait que ses joueurs sont réceptifs. Si tel est le cas, considérant les résultats, doit-on comprendre que les joueurs sont réceptifs mais incapables d’appliquer ce qui leur est enseigné ? « Le hockey est un jeu qui est simple. Et le système de jeu pour jouer est simple aussi. Mais la première chose à faire est d’être bien centré en tant qu’individu. Tu peux qualifier une chose de bonne. Mais ce que je vais dire et comment ils vont l’interpréter, c’est une chose. Mais dans leur propre vie, ils ont aussi des préoccupations qui viennent perturber cette attention-là. Comme il y a aussi ce que les gens leur disent, comme ‘vous êtes vraiment bons, comment ça çà ne marche pas ?’ »

« Dans notre séquence de défaites, dans les derniers matchs, on a ciblé exactement toutes les fois ce qui s’est passé et on le montre aux joueurs. Mais où je suis déçu est que l’apprentissage devrait être un peu plus rapide. Mais on a peu ou pas de gars qui ont emprunté ces sentiers-là de victoires en championnats avant cette saison et ça prend plus de temps pour les former. On en a deux, à savoir Colten Ellis en championnat canadien de Midget AAA et Alexis Lafrenière avec l’équipe nationale des moins de 18 ans. »

Bien sûr que tout n’est pas blanc, comme tout n’est pas noir. Dans le positif des choses, l’avantage numérique à 38,7 % au 1er rang de la LHJMQ est une chose à noter et à maintenir, tandis qu’il faut voir l’amélioration constante du désavantage numérique, maintenant rendu au 10e rang avec 79,3 % d’efficacité. Il a été en pire classement il n’y a pas si longtemps.

Comme Rimouski a des joueurs dans les meilleurs marqueurs du circuit, comme Alexis Lafrenière (7-20=27 points) au 2e rang des pointeurs et Dmitry Zavgorodniy (10-16=26 points) au 3e rang des pointeurs de la LHJMQ.  Que dire du capitaine Charle-Édouard D’Astous qui, malgré trois matchs d’absence pour blessure, est au 14e rang des pointeurs avec 6 buts et 14 passes pour 20 points.

N.D.L.R. – La 2e partie du bilan du premier quart de l’Océanic de Rimouski suivra demain, alors que Serge Beausoleil répond à d’autres questions de l’AVANTAGE EN LIGNE

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