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31 octobre 2018

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Confidences d’auteur avec Alexandre Jardin

PRÉSIDENT D’HONNEUR DU SALON DU LIVRE

Alexandre Jardin, président d’honneur du 53e Salon du livre de Rimouski.

©Photo : gracieuseté - Le Laurentien

Alexandre Jardin, président d’honneur du 53e Salon du livre de Rimouski.

Joint au téléphone dans un café à Toulouse en France, l’écrivain, cinéaste et pamphlétaire, Alexandre Jardin, a bien voulu se prêter au jeu de quelques questions avant son arrivée au Salon du livre de Rimouski dont il est le président d’honneur cette année.

Même s’il vient tout juste de lancer son nouveau livre « Double-Cœur » aux Éditions Grasset, la promotion de ce dernier roman ne sera pas la principale préoccupation d’Alexandre Jardin cette fin de semaine dans notre région. L’auteur se réjouit à l’idée de rencontrer les gens et les auteurs dans le cadre d’un salon à échelle humaine.   

 « La littérature ce n’est pas du rock and roll avec ses concerts géants. La littérature c’est l’intime. Quand vous arrivez dans un salon du livre comme Paris, vous avez de longues files d’attente et vous avez le droit de parler 15 secondes avec les gens. Ça n’a aucun sens ! Pour moi, un salon du livre n’a véritablement de sens qu’à l’échelle humaine et c’est pourquoi je choisis des endroits comme chez vous. J’espère parler d’écriture avec les gens qui écrivent et leur parler de la fabrication d’un roman », dit-il.

Alexandre Jardin sera présent au stand # 108 et participera à diverses activités du Salon du livre de Rimouski cette fin de semaine.

« La littérature, ça ne marche pas avec les grands salons. Ça suppose de se parler, sinon ça n’a pas de sens ! » - Alexandre Jardin

Alexandre Jardin sera présent au stand # 108

©Photo : gracieuseté

Alexandre Jardin sera présent au stand # 108 et participera à diverses activités du Salon du livre de Rimouski cette fin de semaine.

Dans un style bien à lui, Alexandre Jardin parle d’amour dans ses romans… comment le faire renaître ou le rendre éternel ? « Rien n’est commun à tous les auteurs et Dieu merci ! Les livres ne sont pas des produits industriels. Vous ne devez écrire que les livres que vous êtes le seul au monde à pouvoir écrire. Il y a des gens à Rimouski qui sont les seuls au monde à pouvoir écrire certaines choses. Il faut qu’ils écrivent ces livres-là. Rimouski est le centre du monde lorsqu’on écrit. Ya pas de petites ou de grandes villes pour écrire et force est de constater que les livres ne sont pas lus du tout de la même manière selon les endroits. »

La présence des réseaux sociaux est une chose extraordinaire pour Alexandre Jardin. L’auteur fait valoir qu’il voit en direct l’impact de son roman sur la vie des gens. « Avant, on pouvait le voir par le courrier, mais il n’y avait pas de partage. En ce moment, je suis confronté à un phénomène inouï… il y a des gens qui se mettent à vivre comme dans mon roman. C’est ahurissant parce qu’ils me le décrivent en direct. Tout à l’heure, il y a une femme qui me dit : « Je suis au milieu de votre livre et j’ai arrêté ma voiture en bas d’une colline un soir avec mon mari et je lui dis : on va aller cueillir un baiser en haut de la colline, mais on va sortir et courir en haut tout nu ! » Je lui ai dit : c’est ce satané bouquin qui te rend folle… Ils sont partis et sont allés s’embrasser sous les étoiles. C’est donc quelque chose que je n’aurais su auparavant. »

En 1999, Alexandre Jardin cofondait l’association Lire et faire lire. « On fait lire 700 000 enfants en France. On s’est implanté au Québec dont Rimouski et au Nouveau-Brunswick. Ce programme permet à des aînés bénévoles-lecteurs de se rendre dans une école maternelle ou primaire de leur région une fois par semaine pour transmettre le plaisir de la lecture à des petits groupes d’enfants. Quand il y a une manifestation en faveur du livre, c’est une manifestation en faveur de l’écrit. Or si nous ne remplissons pas nos enfants de mots, ils vont échouer dans leur vie, c’est une urgence pour n’importe quelle société. »

Tout au long de la fin de semaine, on pourra rencontrer Alexandre Jardin au stand # 108 ou l’entendre lors de la conférence « Un écrivain engagé », lors d’entrevues d’auteurs ou dans d’autres lieux hors les murs du Salon.

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