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20 novembre 2018

« Nous avons tous la responsabilité de léguer aux prochaines générations une planète viable » - Rémi Massé

Rémi Massé

©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien

Des représentants des groupes NON à une marée noire dans le Saint-Laurent et Prospérité Sans Pétrole m’ont récemment demandé, via une lettre ouverte, sur quelle planète je vis, écorchant au passage le bilan environnemental de notre gouvernement.

J’ai la ferme conviction que nous vivons toutes et tous sur une planète où il est possible de protéger l’environnement et de faire croître l’économie en même temps. En tant que père de quatre jeunes garçons, il n’y a aucun doute dans mon esprit que nous avons tous la responsabilité de léguer aux prochaines générations une planète viable, notamment en encourageant une transition vers la production d’énergie verte. Mais cette transition doit tenir compte des considérations sociales et économiques dans lesquelles nous vivons. 

Il est faux de prétendre que notre gouvernement est l’un des pires dans le dossier des enjeux climatiques. Au contraire, notre gouvernement prend d’importantes mesures en matière de protection environnementale. Je pense, entre autres, à la tarification sur la pollution par le carbone partout au Canada, à l’élimination de la production d’électricité à partir de centrales au charbon traditionnelles et à nos investissements massifs dans le transport en commun. 

Notre gouvernement a aussi mis en place l’ambitieux Plan de protection des océans qui fait du Canada un leader en matière de sécurité maritime. Le plan vise le transport maritime responsable, la restauration et la protection des écosystèmes et des habitats marins, le renforcement des partenariats avec les communautés autochtones et côtières et l’investissement dans des méthodes de nettoyage et de recherche liées aux déversements d’hydrocarbures. Nous investissons 1,5 milliard de dollars pour atteindre les objectifs de ce plan. Une somme qui a d’ailleurs permis de réaliser de nombreux projets de restauration au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, entre autres dans les MRC de La Mitis, de La Matanie et d’Avignon, en collaboration avec des organismes de notre milieu. 

Il est facile de clamer haut et fort son souhait de voir disparaître le pétrole de nos vies. Cette volonté, bien que louable, ne pourra se faire du jour au lendemain. C’est particulièrement vrai dans des régions comme le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, où nous pouvons difficilement nous passer de nos véhicules pour nos transports quotidiens, en raison de l’étendue du territoire. Pensons également aux agriculteurs qui utilisent de la machinerie agricole, aux travailleurs forestiers, aux amateurs de VTT et de motoneige, et aux chasseurs. 

Il faut être réaliste. Il serait irresponsable de rejeter du revers de la main la production du pétrole de l’Ouest canadien. Pour assurer la transition, nous avons besoin de capitaux, de création de richesse et d’investissements. C’est d’ailleurs ce qui motive notre volonté d’investir dans le projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain. L’objectif de cette initiative est de protéger 15 000 bons emplois au Canada et de mobiliser des travailleurs de partout au pays. Le Canada perd environ 15 milliards de dollars en revenus chaque année, puisque nos exportations de pétrole se dirigent à 99% vers les États-Unis. Ce projet nous permettrait d’acheminer nos ressources naturelles en toute sécurité vers d’autres marchés et d’obtenir un juste prix pour celles-ci. Il nous aiderait à générer des revenus substantiels afin de mieux soutenir les initiatives visant notre transition vers la production d’énergie plus verte. 

C’est également faux de prétendre que notre gouvernement néglige la sécurité ferroviaire. En fait, la sécurité ferroviaire est l’une des grandes priorités de notre ministre des Transports, Marc Garneau. Notre gouvernement a posé plusieurs gestes afin de renforcer la sécurité ferroviaire, suite à la tragédie de Lac-Mégantic, incluant la mise en place de règles plus strictes afin de réduire les risques de mouvements incontrôlés des trains et d’assurer la sécurité de notre réseau ferroviaire. Nous investissons 143 millions de dollars dans la sécurité ferroviaire, entre autres pour remplacer les wagons-citernes plus âgés servant au transport de pétrole brut par de nouveaux wagons-citernes plus sûrs. Depuis le 1ernovembre 2016, tous les wagons-citernes DOT 111 ont été complètement retirés du service de transport de pétrole brut. Au mois de septembre dernier, notre gouvernement a par ailleurs annoncé le retrait progressif de tous les wagons-citernes DOT 111 sans chemise six ans plus tôt que prévu. Du même coup, nous avons annoncé le retrait progressif des wagons-citernes CPC 1232 sans chemise qui transportent du pétrole brut 17 mois plus tôt que prévu. La mise hors service aussi rapidement que possible des wagons-citernes les moins résistants aux impacts est une mesure concrète prise par notre gouvernement pour améliorer la sécurité des collectivités le long de nos chemins de fer et pour s’assurer que le réseau ferroviaire demeure un moyen de transport fiable pour nos produits et nos marchandises. 

Malgré ce que les signataires de la lettre ouverte prétendent, notre gouvernement est fortement engagé pour lutter contre les changements climatiques. Pouvons-nous faire encore mieux ? Sans doute. Mais ce n’est pas en pointant du doigt ceux et celles qui mettent l’épaule à la roue pour faire une différence que nous réussirons. Au contraire, nous devons travailler ensemble, collectivement, afin d’assurer aux générations futures un environnement sain. 

Notre gouvernement continuera de travailler avec les provinces, les territoires, les peuples autochtones et tous les citoyens et toutes les citoyennes pour renforcer la protection de notre environnement. Et cet objectif est conciliable avec le développement de notre économie et de notre qualité de vie, contrairement à ce que certains laissent entendre. 

Rémi Massé 

Député d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédi

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