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20 novembre 2018

Une centaine d’étudiants dans les rues de Rimouski

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Une centaine d’étudiants ont manifesté ce mardi après-midi dans les rues de Rimouski pour réclamer une rémunération de tous les stages.

Les étudiants réclament au gouvernement la création d’un programme gouvernemental qui rémunérerait tous les stages : « Pour permettre notamment aux organismes communautaires qui sont déjà précaires en raison des mesures d’austérité, de continuer d’avoir des stagiaires. Ceux-ci sont essentiels à leur travail, mais cela permettrait de payer les stagiaires, qui pourraient se concentrer sur leurs stages plutôt que devoir jongler entre travail, étude, famille, et stage », explique un porte-parole, Ramy Massaad, impliqué dans le comité CUTE (Comité unitaire pour le travail étudiant) Rimouski, qui s’occupe avec l’AGECAR et plusieurs comités de la mobilisation.

Ramy Massaad

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Ramy Massaad, porte-parole.

Et selon M. Massaad, l’objectif est réaliste : « On estime que le gouvernement a les capacités de créer ce programme, dans la mesure où les dernières mesures d’austérité lui ont permis d’engranger un énorme surplus budgétaire et à la hauteur de l’aide reçue par les multinationales qui délocalisent leurs entreprises à l’étranger, ou par celles qui font faillite perpétuellement. Plusieurs stratégies sont en plus possibles pour trouver l’argent nécessaire, le gouvernement pourrait taxer le capital, les banques, revoir les paliers d’impositions. »

Le porte-parole ajoute que selon les associations mobilisées, en règle générale, ce sont les domaines majoritairement masculins qui sont traditionnellement rémunérés : « Ça se voit quand on compare les médecins, qui ont des stages rémunérés alors que les infirmières, non. En chimie, en informatique, en administration, ils ont des stages rémunérés alors que dans d’autres domaines comme les soins, l’enseignement, le travail social, les sages-femmes, non. »

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Ouvrir la concertation

Les étudiants souhaitent être entendus par le gouvernement et ne perçoivent pas, pour le moment, d’écoute de la part de celui-ci. « J’ai entendu dire que le ministre de l’Éducation nous a dit de retourner en classe et qu’il travaillait sur la question. C’est infantilisant et une façon très simple de tasser du revers de la main l’enjeu et ne pas adresser le problème. L’État aurait pu dire on vous entend, on ouvre une table de concertation pour voir ça ensemble. Non, ce qu’il a dit c’est « retournez en classe, je m’en charge comme un grand-papa. »

Le porte-parole explique qu’il est tout de même satisfait de la mobilisation, malgré le nombre assez réduit d’étudiants mobilisés : « Le temps ne nous est pas favorable, et c’est difficile de trouver le temps en fin de session également. Mais le mandat de grève et celui de tenir une assemblée générale de grève a été donné il y a à peine une semaine. On a eu au total six jours pour mobiliser. On voulait décentraliser la la lutte, qui se passe beaucoup dans les grands centres urbains. Ici, on a une université, il y a aussi de la mobilisation. »

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

La grève se poursuit

Le mandat de grève voté par les étudiants à l’UQAR est de trois jours et doit se finir jeudi. Les cours ont été suspendus à l’UQAR pour la journée. Le service des communications de l’UQAR fait savoir que la direction doit d’abord constater que les étudiants bloquent l’accès au campus avant d’entamer une négociation au sujet de la suspension des cours. La situation sera donc évaluée au jour le jour.

M. Massaad ajoute que des transports devraient être organisé pour les étudiants de Rimouski qui veulent prendre part à la grande manifestation organisée demain à Montréal.

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