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06 novembre 2018

«J’ai honte d’être Canadien », Maurice Veilleux, producteur agricole

Gilbert Marquis et Marcel Groleau

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

Le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis et le président provincial de l’UPA, Marcel Groleau.

Les producteurs agricoles de la région ont profité de la tenue de l’assemblée générale annuelle de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, ce mardi à Rimouski, pour réitérer les difficultés qui marquent plusieurs productions et le manque à gagner qui s’accentue pour les producteurs laitiers en raison des concessions faites pour l’accord Canada-États-Unis-Mexique.

Administrateur à l’UPA du Bas-Saint-Laurent et responsable du bureau de coordination de la sécheresse, Maurice Veilleux, lance un cru du cœur. « J’ai honte d’être Canadien. Des producteurs manquent d’eau. La situation est critique et le fédéral se fait tirer l’oreille pour adapter les programmes d’assurance récolte. La situation sera critique cet hiver. On a fait nos devoirs pour que nos animaux aient de l’eau, mais certains gestes comme le creusage de nouveaux puits ne sont pas admissibles à une compensation. Il faut adapter les programmes, car avec les changements climatiques, c’est le genre de chose qui risque de se produire régulièrement », déclare-t-il.

« Nos producteurs ont besoin d’aide. Les effets des accords commerciaux avec l’Europe, le transpacifique et les États-Unis et le Mexique représentent des pertes d’un mois de revenus par année pour nos producteurs laitiers. Le fédéral assure que les pertes seront pleinement compensées, mais nous n’avons toujours aucun engagement formel de leur part. Nos membres sont très inquiets. Il y a peu d’entreprises qui peuvent se permettre de perdre l’équivalent d’un mois de revenu par année », déplore le président provincial de l’UPA, Marcel Groleau.

Tannés d’écoper pour des décisions des gouvernements

Les producteurs agricoles sont tannés d’être pénalisés par des décisions des gouvernements dont ils ne sont pas responsables. « On écope pour des choses qui ne sont pas de notre ressort. Les producteurs de porcs perdent 100 $ par porcs livrés à l’abattoir ces temps-ci à cause de la chute des prix causés par un conflit commercial entre les États-Unis et la Chine. Oui, il y a l’assurance stabilisation, mais en bout de ligne les primes augmentent et ce sont les producteurs qui paient », explique le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis.

Parmi les autres récriminations des producteurs agricoles, il y a la hausse importante des taxes foncières en raison de la hausse de la valeur des terres agricoles. Le programme de remboursement gouvernemental ne suit pas cette hausse et devrait être ajusté à cette réalité.

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