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10 décembre 2018

La gestion de l’offre : il faut prendre la vache par les cornes !

Consultation publique à Saint-Lin-Laurentides

©Depositphotos - Le Laurentien

Cet automne, j’ai eu l’opportunité  de participer à l’une des rencontres organisées par l’équipe du bureau de notre député fédéral de la circonscription de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques sur le thème de la « Gestion de l’offre ». 

Si l’expression : « Prendre le taureau par les cornes » signifie s’attaquer à une difficulté avec détermination, dans le cas du dossier de la Geston de l’offre, c’est plutôt la vache qu’il faut prendre par les cornes. En se présentant à la rencontre, Monsieur Guy Caron avait une ferme intention : Nous expliquer les impacts du nouvel accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) sur la production laitière. Et il a livré la marchandise avec aplomb. Il faut dire que Monsieur Caron maîtrise très bien les différentes clauses de l’entente qui a été signée ces derniers jours entre les trois pays qui auront, selon lui, des conséquences néfastes, entre autres, chez nos producteurs laitiers québécois.

Maillon précieux de notre industrie agricole, la renommée de la production laitière va bien au-delà de nos frontières. Elle en reflète la richesse de nos municipalités rurales. Selon les Producteurs de lait du Québec, ce secteur englobe 624 fermes et 5 102 emplois au Bas-Saint-Laurent. Comme le mentionne le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Monsieur Gilbert Marquis : « Enlève l’agriculture et les villages ferment! » sans faire de jeu de mots. La dévitalisation de nos municipalités rurales est déjà amorcée et le nouvel accord AEUMC ne fera qu’amplifier la tendance.

Pendant ce temps, la ministre fédérale du Revenu national, Madame Diane Lebouthillier fait une tournée des régions pour entendre les doléances des producteurs de lait. Voulant se faire rassurante, elle explique qu’une aide financière sera accordée aux agriculteurs, mais qu’elle n’est pas encore capable de donner de chiffres. Quand on calcule que les pertes anticipées par les agriculteurs représentent un mois de revenus par année, c’est comme travailler douze mois et être payé pour onze! De plus, quand on apprend que les agriculteurs n’ont pas encore été compensés pour l’accord de libre-échange signé avec l’Union européenne et le partenariat Trans-Pacifique, on est en droit de douter de la bonne foi de notre gouvernement fédéral. Dans le journal L’Avantage, édition du 14 novembre dernier, Monsieur Maurice Veilleux, agriculteur, lançait un cri du cœur : «J’ai honte d’être canadien ». Avec l’ambivalence actuelle du gouvernement Trudeau, donnons raison à M. Veilleux.

Mais en tant que citoyen que pouvons-nous faire pour soutenir notre industrie laitière et les autres industries? Le boycott de certains produits laitiers est une façon de faire. Encourageons les produits qui sont fabriqués ici et qui arborent l’identification de la « p’tite vache bleue » entre autres. Nous pouvons faire également des pressions auprès de nos députés provinciaux et fédéraux pour qu’ils questionnent nos deux paliers de gouvernement. Saviez-vous que même si l’AEUMC a été signé par Trump, Pena Nieto et Trudeau en grande pompe devant les caméras en Argentine lors du sommet du G20 rien n’est encore joué? En effet, avec la venue d’un nouveau gouvernement au Mexique, l’accord n’est pas ratifié par le parlement. Dans le même souffle, aux États-Unis, la Chambre des représentants a maintenant une majorité « Démocrate » depuis les élections de mi-mandat et tout porte à croire que les discussions sont loin d’être terminées. Bref, nous pouvons encore mettre de la pression sur le gouvernement Trudeau ! 

Nous pouvons aussi supporter l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans leurs démarches et leurs revendications pour défendre les droits des agriculteurs. Ce ne sera pas la première fois qu’ils vont monter aux barricades. À nous de les accompagner dans leurs actions. L’avenir de l’agriculture est en jeu ! 

À l’approche de la période des fêtes, développons également le réflexe d’acheter des articles produits au Québec et au Canada autant que possible. Comme consommateur, c’est nous qui décidons quand vient le temps de choisir, et, à ce titre, les producteurs de tout domaine qu’il soit méritent nos encouragements et notre confiance. Tout compte fait, prenons à la fois la vache, le taureau et même tout le troupeau par les cornes. Consommons des produits de chez nous !

Michel Francoeur

Rue Saint-Laurent ouest

Rimouski

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