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07 décembre 2018

Témoigner des derniers instants

Carl Hurens et François Gamache

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Carl Hurens et François Gamache

Pour une deuxième fois, le photographe Carl Hurens met en lumière 71 « portraits » de mains de personnes qui sont passées à la Maison Marie-Élisabeth, dans une exposition touchante et bienveillante, « Maintenant », à la galerie d'art Léonard-Parent de Rimouski.

Il s’agit de familles et de personnes en fin de vie qui ont accepté de se faire photographier de façon anonyme, précise M. Hurens. « C’est beaucoup plus facile que ce à quoi je m’attendais au début. On anticipe un moment difficile, comme étant quelque chose de lourd et triste, mais au contraire, les gens sont souriants, accueillants. Et leur sourire transparait dans la photo. »

Avec ce projet, débuté en 2014 lors d’une première exposition, Carl Hurens souhaite simplement faire plaisir : « On est dans une ère ou il faut toujours de grandes performances, de grands événements. Ici, c’est un geste simple pour la famille, la personne mourante. On réalise que ça fait plaisir de faire plaisir. »

Exposition Maintenant pour la Maison Marie-Élisabeth à Rimouski

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

L'exposition

Dernière demeure

Sur quelques photos, les personnes tiennent des objets dans leurs mains des objets significatifs, on peut y voir une autochtone faisant brûler de la sauge, un chapelet, des guitares, des violons, un chien, un bâton de hockey signé par Maurice « Rocket » Richard, ou encore un bébé. « C’est magnifique. Je me souviens de certains objets. Les gens peuvent apporter tout ce dont ils ont besoin, ils sont comme chez eux, c’est leur dernière demeure mais on essaye de la rendre la plus vivante possible », explique le directeur de la Maison, François Gamache.

Il ajoute qu’émotionnellement, l’exposition le touche beaucoup. « Je suis fier de ce cadeau qu’on fait aux gens. Je me sens même un peu jaloux, car quand ma mère est décédée, je lui tenais la main et je l’ai dans ma mémoire, mais je n’ai pas cette photo. Je me dis qu’ils sont chanceux, car il reste quelque chose de vivant, de beau et de touchant. »

L’exposition se prolonge jusqu’au vendredi 14 décembre.

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