Citoyens et élus éprouvent des problèmes de communication

Opinion

SAINT-SIMON. Une information de qualité est un signe d’une bonne démocratie. Or, à Saint-Simon de Rimouski, il peut s’avérer difficile, voire pénible, d’avoir l’heure juste.

En effet, nous avons constaté, à plus d’une reprise, que les citoyens rencontrent des obstacles pour obtenir des réponses à leurs questions.

En voici quelques exemples :

À une assemblée d’information organisée pour présenter le futur centre communautaire et pour expliquer une entente entre la municipalité et la Caisse Desjardins, une citoyenne demanda si elle pouvait obtenir ladite entente. « Non », fut la réponse d’un conseiller. Il s’est avéré par la suite qu’il n’y avait pas d’entente écrite à ce sujet. Ensuite, toujours à la même rencontre, un citoyen désirait la copie du diaporama présenté lors de la séance d’information. Même réponse : « non ».

Or, peu de temps après, lors d’une rencontre fortuite avec m. le maire, il nous disait que la municipalité n’avait pas à transmettre le diaporama puisque c’était un document de travail. Étonnés par sa réponse, nous nous sommes informés auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du Territoire. Ce ministère nous déclara que tout document présenté en public doit être mis à la disposition des citoyens.

Nous nous expliquons mal les réponses que les citoyens ont obtenues de la part de nos dirigeants. Ces derniers étaient-ils ignorants de ces règles? Nous en doutons puisque la majorité d’entre eux sont en poste depuis plusieurs années. Nous avons donc perdu, comme plusieurs de nos concitoyens, confiance envers une partie de nos élus.

Toujours à cette même rencontre, un citoyen a voulu savoir s’il y aurait un rond de glace pour patiner au nouveau centre multifonctionnel. Un conseiller répondit « non », alors que le maire est intervenu pour dire « oui ». Si la communication est difficile entre le conseil municipal et les citoyens, il semble qu’il en est de même entre les membres du conseil lui-même!

Récemment, à une séance du conseil municipal, un citoyen fit la remarque qu’il y avait une erreur dans le procès-verbal de l’assemblée précédente. Au lieu de l’écouter, un membre du conseil riposta, si bien que le citoyen en question a dû réexpliquer l’erreur au procès-verbal. Si notre mémoire est bonne, il a dû reprendre ses explications trois fois, avant d’être entendu et compris. Ce simple exemple démontre les difficultés qu’ont les citoyens à se faire entendre, aux sens propre et figuré.

Nous déplorons l’attitude ironique et arrogante du conseil municipal vis à vis des citoyens. Devant de tels constats, il est facile d’imaginer l’information véhiculée au sein des séances du conseil municipal: des discussions trop souvent stériles et loin d’être constructives. Parmi le peu de citoyens qui assistent à ces rencontres, certains en sortent déçus, d’autres quittent même la salle en colère.

Faut-il s’étonner que le conseil municipal n’ait pas toujours l’appui des citoyens? Non, bien sûr que non. Il semble impératif que si le conseil municipal désire retrouver la confiance des citoyens, les élus devront prendre le temps d’examiner et analyser leurs façons de procéder.

Chantal Malacort

Pour un groupe conscientisé, soucieux de ses concitoyens.

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