18 juin 2018

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« Étant impliqué depuis de très nombreuses années dans la vie économique, sociale et culturelle de Rimouski, je suis demeuré attentif aux événements survenus au cours des toutes dernières années et qui mettent en cause le statut et le devenir de notre cathédrale.

Cette cathédrale a été inaugurée en 1862, a accueilli  mes ancêtres et, je l’espère, qu’elle accueillera également mes descendants.  C’est l’église «phare» du diocèse de Rimouski depuis plus de 150 ans. Cette cathédrale a été le point de rassemblement dominical des fidèles et elle a accueilli les grands événements religieux et sociaux qui ont jalonné l’histoire de notre ville, voire de notre région. Comme de très nombreux autres rimouskoises et rimouskois, je me désole de voir ce bâtiment laissé à l’abandon. C’est une véritable honte pour le diocèse de Rimouski et sa direction ainsi que pour tous ses habitants.

Les médias ont rapporté que différents projets vous ont été présentés pour sa restauration urgente d’abord, et son utilisation à des fins soit de culte, soit de culture, soit mixtes. Or, aucun de ces projets ne vous est apparu acceptable. Les coûts de remise en état du bâtiment sont sûrement ce qui vous a fait vous tenir plus ou moins loin de ce dossier, et de vos responsabilités.

Plutôt que de rechercher activement, avec les groupes intéressés les plus crédibles de Rimouski les moyens pour sauvegarder la cathédrale, vous avez choisi de louvoyer.

Vous avez voulu vous en laver les mains en l’isolant et en déposant le problème sur les épaules des marguilliers sans ressources, comme en font foi le communiqué de presse que vous avez émis le 20 avril dernier et les deux décrets qui l’accompagnent.

Il s’agit là d’une fuite en avant et d’une démarche visant à dégager l’archevêché de ses responsabilités financières et de son archevêque, de ses responsabilités de gestionnaire du diocèse.

Pour agir de la sorte, vous vous êtes appuyé sur des pouvoirs qui vous sont conférés par la Loi sur les fabriques  et qui vous permettent de prendre des décisions qui vont à l’encontre des pratiques de gestion qui ont cours dans notre société contemporaine et qui font largement appel à la consultation et à la recherche de consensus.

Il y a lieu de penser que vous avez été très mal conseillé dans ce dossier de la cathédrale par vos collaborateurs. Il est temps de les mettre de côté et de prendre vos responsabilités. C’est vous, et personne d’autre, le responsable en chef !

Il vous incombe, Monseigneur Grondin, à titre d’archevêque de Rimouski, de prendre en main le devenir de notre cathédrale et démarrer, dans les plus brefs délais, le chantier de sa restauration. »

Marcel Gagné

Catholique et citoyen de Rimouski.