30 août 2018

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©Archives - Le Laurentien

La cathédrale est fermée depuis bientôt quatre ans.

©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien

Mgr Denis Grondin.

À la suite de la nouvelle paroisse Élisabeth-Turgeon créée par l’archevêque de Rimouski, Denis Grondin, en avril dernier, les personnes qui veulent appartenir à la paroisse Saint-Germain, désormais seulement propriétaire de la cathédrale, peuvent le faire en signant un registre. En regroupant les quatre églises restantes (Saint-Pie-X, Sacré-Cœur, Pointe-au-Père et Saint-Robert) dans une nouvelle paroisse, l’Archevêché retire cette responsabilité aux marguilliers de Saint-Germain, mais leur retire aussi les moyens de les utiliser pour sauver la cathédrale.

Selon Mgr Grondin, le désir du Regroupement de préserver le caractère sacré de la cathédrale en vue de sa réouverture menaçait la survie des autres églises. Un couple de fidèles invitait les citoyens à signer ce registre, hier, sur le site Internet de L’Avantage.

« Pieds et poings liés »

Selon un de ces marguilliers, Jean-Charles Lechasseur, les administrateurs de la Fabrique Saint-Germain se sentent « Pieds et poings liés ». « Au 14 du mois d’août, nous avions 41 inscriptions et deux inscriptions annulées par le chancelier (responsable légal au nom du Diocèse), Yves-Marie Melançon. Le registre est la propriété de l’Archevêché. J’ai voulu avoir plus de renseignements et on me les a refusés. On nous en refuse l’accès sous des prétextes de protection des renseignements personnels. Cela nous oblige à créer un autre registre. Nous devons retracer « à la main » les personnes inscrites, pour créer un autre registre en parallèle, car nous voulons de la transparence. On nous refuse d’ailleurs de mettre le registre dans notre presbytère. »

« Les gens sont pris en otage et c’est ce qui se passe. Ça dégénère. Le registre devait être dans la paroisse démembrée, et on nous empêche, nous gestionnaires de la Fabrique, d’avoir accès à ces données, de nos paroissiens. On aurait pu fonctionner avec des bénévoles ou avec des employés temporaires pour superviser la signature du registre. Nous l’avons proposé à l’Archevêché, avec droit de regard, mais on nous refuse ça aussi. Nous en sommes maintenant à nous préparer à demander à l’Archevêché de mettre notre registre à côté du sien, afin que l’on puisse avoir accès aux mêmes informations. Nous avons l’impression d’avoir tout tenté, mais on (L’Archevêché) ne prend pas acte de l’avis des paroissiens et de la volonté des citoyens », tranche encore M. Lechasseur.

Jean-Charles Lechasseur lors d'une récente visite de la cathédrale.