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30 août 2018

Québec Solidaire veut créer une aire marine protégée dans l’estuaire du Saint-Laurent

Carol-Ann Kack et Manon Massé

©Adeline Mantyk

Carol-Ann Kack et Manon Massé sur la plage du domaine Floravie, à Rimouski

RIMOUSKI.La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, en visite à Rimouski, a annoncé ce matin l’engagement de Québec solidaire de protéger 10 % des aires marines du Québec d’ici 2020.

Dans le Bas-Saint-Laurent et pour la région de Rimouski, cet engagement est synonyme de la création d’une aire marine protégée (AMP) dans l’estuaire du Saint-Laurent, un des trois projets proposés par Québec Solidaire pour parvenir à cet engament de 10 %, avec celui du plateau madelinien et le projet Tawich, à la Baie-James.

Dans les aires marines créées par un éventuel gouvernement solidaire, les activités industrielles seraient interdites et des réserves marines fermées à la pêche y seraient créées. « Préserver nos milieux marins est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à nos communautés côtières, à la biodiversité de l’humanité et à nos enfants. Cet engagement constitue le deuxième bloc de notre plan de transition économique, après les investissements en transport en commun. », d'affirmer Mme Massé.

La porte-aprole s’est toutefois faite rassurante envers les pêcheurs : « La protection de la biodiversité et le développement des activités industrielles sont incompatibles. Mais quoique nous fermerons dans nos AMP certains espaces à la pêche, soyez assurés que ça n’est pas sur l’ensemble l’aire marine, et que la pêche au homard, au crabe, sera toujours permise et en sera même améliorée. »

La candidate pour le parti à Rimouski, Carol-Anne Kack, a pour sa part expliqué que l’AMP de l’estuaire du Saint-Laurent couvrirait 6 000 km², de Métis-sur-Mer à Baie-Saint-Paul. « L’AMP couvrira la pouponnière de Cacouna et d’autres habitats essentiels du béluga et des zones de fréquentations qui ne sont pas encore désignées comme telles. C’est un besoin d’autant plus criant au moment où le réchauffement climatique augmente le défi qui pèse sur nos espèces. L’AMP va permettre de compléter le parc marin du Saguenay et favoriser le rétablissement de cette espèce. »

La candidate a également fait valoir que la création d’une AMP est aussi une bonne nouvelle pour l’économie de la région : « Les croisières, la pêche récréative et le tourisme côtier génèrent plus de 800 M$ dans l’ensemble du Saint-Laurent. Une étude du Fonds mondial pour la nature a montré que chaque $ qu’on investissait dans une AMP générait au moins 3 $ de retombées positives pour les communautés locales, grâce aux emplois créés, à l’amélioration des pêches et à la protection des côtes. Le projet de zone de protection autour du parc marin du Saguenay entraine des retombées de l’ordre de 120 M$, dont 75 M$ en salaires. On prévoit donc de retombées importantes pour la région, qui permettront de bonifier l’attrait de Rimouski comme destination touristique. L’UQAR sera dans les bénéficiaires, ainsi que d’autres groupes de recherches, qui pourront aller chercher plus de fonds afin de poursuivre leur travail dans ce créneau. »

Appui aux professionnels de la santé

Mme Massé a poursuivi sa visite rimouskoise en participant, avec la candidate rimouskoise, à la manifestation des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas Saint-Laurent au Centre hospitalier régional de Rimouski en fin de matinée.

Mme Massé a expliqué pourquoi son parti soutient cette manifestation : « On est du côté des travailleurs et travailleuses, et on va continuer de le faire. La réforme Barrette a concentré le pouvoir dans les mains du ministre, a vampirisé les revenus entre les mains des médecins spécialistes et voudrait que les infirmières tiennent à bout de bras le système sans rien dire. Un gouvernement solidaire améliorera les conditions de travail des gens en bas de l’échelle. Les services à la population sont en jeu, la qualité des soins est là, mais notre monde est accoté alors nous, on s’arrangera pour que ça aille mieux pour eux. »

Mme Kack a souligné que dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, le domaine de la santé n’y échappe pas à Rimouski : « On en arrive à des situations où notre personnel doit couvrir des territoires pas possibles, on perd des préposés qui s’en vont travailler en restauration, car leurs conditions de travail ne sont pas réalistes, on perd des gens compétents qui sont capables de bien faire le travail en aidant les gens. »

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