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17 septembre 2018

Un projet pilote sur le revenu universel prend place dans la région

Michel Dubé, Anaïs Giroux-Bertrand, coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire des Grandes Marées, et Mario Paquet.

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Michel Dubé, Anaïs Giroux-Bertrand, coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire des Grandes Marées, et Mario Paquet.

L’organisme Action-populaire Rimouski-Neigette se joint à un projet pilote réfléchi par l’Alliance revenu de base des régions Est (ARBRE), une vaste étude qui devra permettre de déterminer les modalités d’une instauration d’un revenu universel.

L’assurance-revenu de base inconditionnelle et universelle, telle que définie par l’ARBRE, est un montant distribué à toute personne sur un territoire donné et lui permettant de couvrir ses besoins de base. Ce montant serait ajusté selon la réalité de chaque MRC et calculé en fonction de la Mesure du panier de consommation (MPC). « Le montant serait pondéré en fonction du revenu déclaré à l’impôt.  Aucun remboursement ne serait exigé pour un revenu net de moins de 150 % de la MPC, soit environ 18 000 $. Il s’agit du niveau de revenu minimal pour sortir de la pauvreté. Donc, on ne commencerait pas à réduire le revenu de base avant que la personne ait atteint environ 27 000 $. On calcule la MPC en fonction des MRC », explique le chargé de projet du Regroupement des assistées sociales et assistés sociaux du Témiscouata (RASST), Mario Paquet. 

Le revenu de base remplacerait certains programmes d’aide existants, comme l’aide sociale ou les prêts et bourses, permettant le financement d’un tel revenu par le gouvernement. Le coût du projet est estimé par l’ARBRE à 1,927 G$. « Actuellement, le gouvernement investit 11 % du PIB de la région en soutien au revenu, ce qui donne, au prorata de la population, environ 1,049  G$. Le coût annuel marginal du projet peut être ramené à environ 800 M$. »

Une réflexion collective

Comme l’indique le chargé de projet, il s’agit d’une question qui soulève beaucoup de craintes, d’appréhensions, et d’espoirs : « Nous invitons tous les acteurs socio-économiques et les populations de l’Est à participer sur cette réflexion collective qui vise à concevoir ensemble un modèle de projet d’une assurance-revenu de base. Nous mettrons en place un site Web et des tournée sde consultations à l'automne. Nous profitons aussi de la campagne électorale pour interpeller les candidats. »

La démarche se poursuivra pendant au moins deux ans pour se conclure par une proposition à soumettre aux différents paliers de gouvernements d'ici 2021. Elle est portée par plusieurs organismes communautaires, citoyens et accompagnée par la direction régionale de santé publique de Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine. « La santé publique est avec nous, car la pauvreté est un des déterminants de la santé, elle influe lourdement sur la santé. Au Québec, 10 % des gens ne peuvent pas subvenir à leurs besoins de base », ajoute le coordonnateur d’Action populaire, Michel Dubé.

 

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