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18 septembre 2018

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Un projet éducatif sur le don d’organes et la greffe propose un défi

CHAÎNE DE VIE

Défi Chaîne de Vie-1

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Nancy Michaud, représentante de la famille d’un donneur; Lucie Dumont, fondatrice et coordonnatrice de Chaîne de Vie; Isabelle Rancourt, coordonnatrice du « Défi Chaîne de vie » du 14 octobre et Jean-Claude Leclerc, porte-étendard en attente d’une greffe de rein.

Dans le cadre de la journée mondiale du don d’organes et de la greffe, il sera possible de participer au Défi Chaîne de Vie, présenté le 14 octobre au Parc du Mont-Comi.  

Pour une première fois dans la région de Rimouski, les participants devront gravir le Mont-Comi en compagnie de représentants de la chaîne du don d’organes composée de médecins, infirmières, personnes greffées, familles de donneurs, enseignants, élèves, personnalités publiques et autres grimpeurs dans le but de déposer au sommet de cette montagne, le drapeau du mouvement Chaîne de vie. Cette activité se déroulera au même moment sur 13 autres montagnes au Québec.

Lancé en 2007 à Rivière-du-Loup, la coordonnatrice de « Chaîne de Vie » Lucie Dumont souhaite déployer son projet éducatif sur le don d’organes dans l’ensemble des écoles secondaires du Québec. Ce programme existe à l’école Paul-Hubert de Rimouski depuis 2008.

 « En 2007 à Rivière-du-Loup, nous avons eu la visite d’un jeune garçon anglophone de 14 ans qui était en attente d’une greffe de foie et qui traversait le Canada pour sensibiliser le monde aux dons d’organes. J’étais professeur d’anglais et je l’accueille dans ma classe. Lorsqu’il a levé son chandail devant ma classe, après 22 opérations et en attente d’une greffe du foie, j’ai pris conscience qu’il y avait beaucoup d’ignorance concernant les dons d’organes. Au fil des années, je me suis impliquée et c’est ce qui a contribué à la naissance d’une unité pédagogique qu’on appelle aujourd’hui « Chaîne de vie » où les jeunes apprennent tout durant sept semaines au sujet du don d’organes, dans le cadre de leurs cours d’anglais. Ensuite, ils sont en mesure d’informer leurs familles sur ce sujet », dit Mme Dumont.

Lucie Dumont, fondatrice et coordonnatrice de Chaîne de Vie

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Lucie Dumont, fondatrice et coordonnatrice de Chaîne de Vie.

« La mort n’est pas une fin, on a vécu ça un peu comme de la fierté et on n’a jamais regretté. Ça met un baume sur la blessure après coup ! » -Nancy Michaud

Défi Chaîne de vie-3

©Photo ; Charles Lepage - Le Laurentien

La conférence de presse du Défi Chaîne de Vie présentée au Central Café mardi matin.

Témoignages

Appelé à témoigner de son expérience personnelle après 1200 jours d’attente pour une greffe de rein (la moyenne étant de 400 jours), Jean-Claude Leclerc possède un groupe sanguin plutôt rare (B-). Il a opté pour l’hémodialyse à l’hôpital, un traitement qui dure en principe quatre heures, trois fois par semaine. « J’arrive à l’hôpital vers 17 h 30, avec le temps d’attente, quand je suis chanceux, je sors vers 22 h 30, parfois minuit. Outre mes reins, ma santé va bien, mais chaque semaine je côtoie des gens dont la santé est très hypothéquée. Ça ne prend qu’un donneur. L’attente vient gruger ton moral, ta vie et celle de tes proches », témoigne celui qui a accepté le rôle de porte-étendard du Défi Chaîne de Vie au Mont-Comi.

Représentante de la famille d’honneur, Nancy Michaud a perdu son jeune bébé de 7 mois à la suite d’un grave accident d’automobile en 2009. « On ne pensait pas qu’à cet âge il était possible de faire un don d’organe. Quand on nous en a parlé à l’Hôpital Sainte-Justine, après réflexion avec mon conjoint et notre famille qui étaient sur place, on a décidé que ça pourrait être une bonne chose si on pouvait sauver d’autres personnes. Après certains tests, beaucoup d’attention du personnel et certaines recherches, on a trouvé trois receveurs potentiels compatibles, un pour le cœur à Edmonton, un pour le foie à Toronto et un autre à l’ouest des États-Unis pour les intestins. Raison de temps, ce dernier choix fut abandonné. À Edmonton, la petite fille qui a reçu son cœur a survécu un certain temps, elle était même retournée chez elle, mais elle fut emportée plus tard par une bactérie. L’autre receveuse est une petite fille de trois ans de Toronto qui a reçu le foie. Elle est toujours vivante, le foie est capable de s’adapter au nouveau corps. L’organisation de Transplant Québec est efficace », assure-t-elle.  

À ce jour, Lucie Dumont a formé 200 enseignants dans toutes les régions du Québec. « Il m’en reste 600 à former avec le privé » dit-elle avec une pointe d’ironie. « Mon rêve, c’est que le gouvernement aide le programme « Chaîne de vie » » !

On peut s’inscrire individuellement ou en équipe au Défi Chaîne de vie » au www.defi.chainedevie.org

Commentaires

6 novembre 2018

Vincent Haguet

Félicitations. Belle initiative

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