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20 septembre 2018

Les « superhéros » communautaires ne veulent pas être oubliés

flash mob communautaire à Rimouski

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

À l’occasion du dernier débat de chefs télévisé avant les élections du 1er octobre ce jeudi soir, les organismes communautaires du Bas-Saint-Laurent se sont fait entendre lors d’une mobilisation éclair à 11 h 59 à Rimouski, pour demander qu’on ne les oublie pas dans cette campagne électorale.

Les organismes communautaires ont interpellé les principaux chefs de partis ainsi que les candidats du Bas-Saint-Laurent de manière originale, en organisant une « flash mob » (mobilisation éclair) sur la place des Anciens combattants, vêtus de capes et de déguisements de superhéros et scandant une chanson :

« Nous, les Superhéros communau-terre-à-terre, on porte haut nos capes et on va pas se taire contres les injustices et toutes les dérapes du grand festin des chefs y’est temps qu’on tire la nappe… Écoutez le tic-tac parce que c’est urgent qui dit du tac au tac : ça prend du financement ! »

Deux candidats aux élections dans Rimouski ont pu être aperçus, prenant part à la manifestation, Carol-Ann Kack (Québec solidaire) et le député sortant Harold LeBel (Parti québécois).

Carol-Ann Kack et Harold LeBel

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Carol-Ann Kack et Harold LeBel

flash mob communautaire à Rimouski

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Près de 150 personnes ont participé à la

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Émilie Saint-Pierre

Vaste campagne

Cet événement fait partie d’une vaste campagne nationale unitaire réunissant tous les secteurs de l’action communautaire, « Engagez-vous pour le communautaire », au sein de laquelle les organismes ont plusieurs revendications.

« On demande aux chefs de partis et candidats de s’engager pour notre financement, pour indexer nos subventions. On leur demande de respecter notre autonomie et d’investir dans les services publics et les programmes sociaux, qui avec nous, sont essentiels pour réduire les inégalités socioéconomiques entre les riches et les pauvres », explique la coordonnatrice de la Table régionale des organismes communautaires (TROC), Émilie Saint-Pierre.

Elle fait valoir que le milieu communautaire est un moteur de progrès social et que le gouvernement s’est inspiré de plusieurs modèles émanant du communautaire au fil des années : « Les Centres de la petite enfance (CPE), ont été inspirés des garderies populaires communautaires, les CLSC, inspirés de la clinique populaire de Pointe-Saint-Charles. On est à l’origine de plusieurs luttes en alliance avec d’autres mouvements sociaux dont les syndicats, on est à l’origine de la création de RECYC-Québec, de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. »

flash mob communautaire à Rimouski

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Listes d’attentes

Dans Rimouski, lors d’un débat à saveur communautaire la semaine dernière, les quatre candidats présents, Carol-Ann Kack, Claude Laroche (Parti libéral du Québec), Harold LeBel et Nancy Levesque (Coalition avenir Québec), avaient tous reconnu l’autonomie des organismes communautaires : « On est content qu’ils aient reconnu notre autonomie. Mais il faut aussi la respecter. Le coût de la vie a augmenté selon l’Indice des prix à la consommation (IPC) de près de 30 %, mais nos subventions à la mission n’ont pas augmenté de 30 %. Il faut des investissements », exprime Mme Saint-Pierre.

Selon la coordonnatrice, ces investissements sont nécessaires à la poursuite de la mission de certains organismes : « En défense collective des droits, ils ont été 15 ans à avoir le même financement. Avec 30 000 $ par an pendant 15 ans, c’est difficile de continuer à faire son travail. Il y a une tendance à l’augmentation e la fréquentation. On a vu apparaitre aussi des listes d’attentes dans la région, ce n’est pas dans nos pratiques, mais certains groupes n’ont pas le choix. »

Elle estime qu’il manque 475 M$ pour 4 000 organismes communautaires au Québec. « Au Bas-Saint-Laurent, c’est 20 M$ pour 170 groupes. Il y a eu quelques investissements avant les élections, mais c’est très peu, les groupes en santé et services sociaux de la région vont recevoir 600 000 $, mais on est 120. »

La TROC compte 94 membres de différents secteurs, mais représente l’ensemble des groupes en santé et services sociaux.  La Table est un interlocuteur privilégié auprès du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent.

flash mob communautaire à Rimouski

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

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