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23 septembre 2018

Les partis politiques sommés de s’engager à lutter contre la pauvreté

Marche logement

©Gracieuseté - Le Laurentien

Guy Labonté, à Trois-Rivières, aux côtés de Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU et de membres d’autres comités logement.

Alors que la grande marche De villes en villages pour le droit au logement organisée par le FRAPRU a franchi son 400e km, samedi, elle a poursuivi sa traversée de Trois-Rivières ce dimanche.

Des membres de différentes régions du Collectif pour un Québec sans pauvreté, du Front commun des personnes assistées sociales du Québec et d’autres organisations de la Mauricie se sont donné rendez-vous à Trois-Rivières pour partager un bout de route avec les marcheuses et les marcheurs du FRAPRU pour une journée de marche liant le droit au logement à celui à un revenu suffisant.

Guy Labonté, coordonnateur du Comité logement Rimouski-Neigette, impliqué depuis 20 ans dans le Regroupement contre l’appauvrissement, qui marche depuis Contrecoeur vers Québec trouve essentielle cette journée consacrée à la lutte à la pauvreté alors que la campagne électorale bat son plein. « Selon les données du dernier recensement, 1200 ménages locataires de Rimouski consacrent plus de la moitié de leur revenu au loyer et le revenu médian de ces ménages et de moins de 12 000$ », explique Guy Labonté.  « Ce sont des gens qui devraient avoir accès dès maintenant à un logement adéquat, à un coût qu’ils peuvent payer sans se ruiner, mais il n’y en a pas », s’indigne-t-il.

Si l’insuffisance des revenus à la retraite contribue à maintenir les personnes aînées et retraitées dans la pauvreté, l’insuffisance de l’aide sociale et du salaire minimum contribuent au problème de capacité de paiement d’un nombre important de ménages locataires », explique Véronique Laflamme, la porte-parole du FRAPRU. La prestation de base à l’aide sociale est de 648 $ par mois. Elle peut monter à 698 $ pour les personnes seules qui ne reçoivent aucune forme d’aide au logement. « Quand on connait le coût des loyers, l’insuffisance de la prestation pour répondre à ses autres besoins essentiels devient particulièrement flagrante », souligne Guy Labonté.

« Le salaire minimum actuel, à 12 $ l’heure, ne permet pas non plus de sortir de la pauvreté, même en travaillant à temps plein, ajoute Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, dont est membre le regroupement contre l’appauvrissement de Rimouski-Neigette. Une fois le loyer payé, il ne reste pas grand-chose pour répondre à ses autres besoins de base tels que se loger, se nourrir, se vêtir et se déplacer. Pour sortir de la pauvreté en travaillant à temps plein, une personne a besoin d’au moins 15 $ l’heure ».

Les organismes rappellent qu’en ratifiant le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), le Québec et le Canada ont reconnu « le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence ». Ils ont aussi reconnu le droit à la sécurité sociale. La réalisation du droit au logement est intimement liée à la réalisation de ces autres droits, rappellent les organisations.

Le FRAPRU, le Collectif pour un Québec sans pauvreté et le Front commun des personnes assistées sociales du Québec unissent donc leurs voix pour demander aux partis aspirant à prendre le pouvoir de prendre des engagements plus ambitieux pour lutter à la pauvreté. En plus de 50 000 logements sociaux en 5 ans, les trois organisations demandent l’augmentation des prestations d’aide sociale et la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure! « Le Québec a les moyens de faire plus pour la justice sociale : non seulement Québec engrange des surplus budgétaires importants, mais plusieurs milliards de dollars supplémentaires pourraient être rapatriés dans les coffres de l’État en revoyant la fiscalité » conclue Véronique Laflamme.

Les marcheurs et marcheuses entreprennent leur dernière semaine de marche et quitteront Trois-Rivières en direction de Champlain. Ils et elles arriveront à Québec le 29 septembre où se tiendra une grande manifestation de clôture. Parmi eux et elles, en plus de Guy Labonté qui marche depuis le 17 septembre, une résidente de Kamouraska qui aura parcouru l’entièreté des 550 km.

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