25 septembre 2018

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©Gracieuseté - Le Laurentien

le regroupement citoyen « Le Pont de la 20 ça tient pas debout » réitère sa position catégorique contre la construction d’un pont à quatre voies surplombant la rivière des Trois-Pistoles.

« Nous ciblons en priorité le pont qui enjambe la rivière des Trois-Pistoles dont les coûts dépasseraient les 200 M$. Advenant le cas où l’analyse du futur tronçon entre Trois-Pistoles et le Bic recommanderait la solution d’une 132 améliorée, la construction de ce deuxième pont perdrait toute raison d’être. Le résultat de la prochaine élection pourrait permettre le déclenchement des travaux dans un avenir rapproché. Il est important, comme le demande la population du Québec dans cette campagne électorale, de mettre à l’avant plan l’environnement dans nos prises de décision. En 2018, avec l’urgence d’agir face aux changements climatiques, construire de nouvelles autoroutes ne devrait plus faire partie des options. C’est pour cette raison que nous proposons que l’argent économisé, en ne construisant pas ce pont, soit réinvesti dans la création d’un Fonds d’Urgence Climatique Québécois. Ce fonds spécial pourrait servir à éponger les énormes coûts associés à la protection et la reconstruction des infrastructures dans l'est du Québec, qui sont déjà affectées par l'érosion des berges causée par les changements climatiques », souligne le regroupement dans un communiqué émis ce mardi matin.

« Ce projet d’autoroute est passé date! Notre groupe croit que l’ère des fossiles est révolue. Nous proposons plutôt de nous tourner vers l’avenir et de mettre en place le plan d’action de transport collectif proposé par le Conseil régional de l’environnement. Ce plan a d’ailleurs reçu un très bon accueil des élus de la région», commente Benoît St-Hillaire, de Prospérité Sans Pétrole, Rimouski

Le Regroupement croit également que l’enjeu de la sécurité soulevé par plusieurs partisans du projet peut être réglé en bonne partie par l’amélioration de la route 132. L’ajout de voies de dépassement et de voies de contournement pour les villages de même que l’amélioration des courbes dangereuses devraient être priorisés. Cette option a même déjà été envisagé par la Chambre de Commerce de Rimouski. Aussi, l’enjeu du développement économique ne devrait pas aveugler les décideurs régionaux. Il suffit seulement de regarder ce qui s’est passé dans les dernières années avec les commerces à Cacouna et à l’Île-Verte pour comprendre que ce projet comporte aussi son lot d’effets néfastes sur l’économie locale.

« Une partie de l’intégrité écologique de la région est menacée par ce projet.

Nous sommes de nouveaux arrivants entrepreneurs et c’est entre autres pour cette

richesse que nous avons décidé de vivre et travailler ici », lance Véronique Couture de la Ferme du Porc-Pic, Saint-Simon-de-Rimouski.

Le Regroupement demande à l’ensemble des candidats des circonscriptions touchées par le projet, de faire un choix pour l’environnement en prenant conscience des changements de paradigme qu’implique l’urgence climatique. La solution d’une route 132 améliorée s’illustre comme étant l’option la plus écologique et économique permettant de répondre à ce défi. « En 2018, voter pour plus de béton est un pas de plus vers le mur que sont les changements climatiques », indique Sébastien Rioux, porte parole du groupe « Le Pont de la 20 ça tient pas debout »