25 septembre 2018

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©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Suzanne Tremblay, Gérald Henry, Dre Nathalie Dionne

Depuis 1998, le comité a fait de nombreuses présentations en faveur d’une salle d’hémodynamie, toutes restées en suspens. « On a essuyé que des refus ou des accusés de réception laconiques du ministère. En 2017, tous les députés de l’Est du Québec ont signé une lettre d’appui. Aujourd’hui, la démonstration d’une salle viable à 100 % n’est plus à faire », explique un citoyen du comité, Gérald Henry, qui interpelle les candidats de la région aux élections provinciales et leurs chefs sur le sujet.

Tous les intervenants au dossier ont pourtant l’air en faveur du projet, comme l’explique l’ex-députée Suzanne Tremblay, qui milite pour ce service : « Les cardiologues nous appuient. La pdg du CISSS Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo, nous appuie. La population doit aussi être notre alliée. Le ministère doit demander à l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS)d’émettre une recommandation favorable avant de prendre une décision. » Le comité souligne qu’après une décision du ministère, la mise en place d’une telle salle peut prendre jusqu’à cinq ans.

Mme Tremblay croit qu’il faut à tout prix convaincre le futur ministre de la Santé du Québec que le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie sont des régions suffisamment éloignées de Québec pour justifier l’ouverture d’une salle à Rimouski.

Dre Nathalie Dionne, cardiologue et chef du département de médecine spécialisée CISSS BSL, explique qu’avoir ce service à Rimouski permettrait de traiter 1400 patients de tout l’Est du Québec, dont une centaine d’urgences. Elle ajoute que la mise en place de la salle coûterait près de 2 M$.

Délai d’intervention

L’hémodynamie est une technique utilisée par les cardiologues permettant de dilater les artères du cœur. Cette technique est notamment utilisée pour intervenir en cas d’infarctus.

M. Henry fait savoir que le délai d’intervention pour ne pas avoir de séquelles en cas d’infarctus se situe entre 90 et 120 minutes. Dre Dionne ajoute que ce délai peut s’allonger jusqu’à 4 h 30 car l’intervention par hémodynamie pour les patients de la région doit pour le moment se faire à Québec.

Le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis St-Pierre, estime que cette salle est essentielle pour la région, dans un contexte de population vieillissante. « Ce n’est pas pour le plaisir d’avoir quelque chose en région, c’est pour la santé et le bien-être de nos gens. Ce genre de service va leur permettre d’avoir une meilleure retraite. Oui, il y a un coût annuel à la mise en place et au fonctionnement, mais je serais curieux de voir combien ça coûte au système de santé, tout le transport de ces patients vers Québec. Il est aussi difficile de comptabiliser les cas de patients pris en charge en retard car on est à trois heures du service, le coût des séquelles subies par ces gens. J’ai des gens dans mon entourage qui ont arrêté de travailler quand ils ont eu ces complications. »