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04 septembre 2018

Une intervention spéciale de 50 M$ des gouvernements

Demande des Éleveurs de porcs du Québec

Depuis le début de l'été, les éleveurs de porcs du Québec font face à une baisse d'environ 50 % du prix reçu pour leurs porcs de la part de leurs acheteurs.

Face à cette situation exceptionnelle, les Éleveurs de porcs du Québec demandent aux gouvernements québécois et canadien de prendre des mesures rapides et exceptionnelles pour aider les entreprises porcines à traverser cette tempête sans précédent.

Puisque le prix du porc québécois est établi selon une référence américaine, les tarifs imposés par le Mexique et la Chine sur le porc américain ont provoqué une chute du prix du porc aux États-Unis et, conséquemment, au Québec. Cette situation particulière a par ailleurs fait réagir l'administration Trump qui a annoncé, cette semaine, une aide exceptionnelle pour le secteur porcin américain de plus de 850 M$ US.

Malgré la renégociation de l'ALENA, rien n'indique que les relations commerciales entre les États-Unis et le Mexique pourraient se rétablir prochainement. Quant aux relations des États-Unis avec la Chine, rien n'indique qu'elles reviendront à la normale dans un proche avenir. On peut donc prévoir que les pressions à la baisse sur le prix du porc au Québec continueront à s'exercer. Le secteur porcin québécois, avec plus de 70 % de sa production exportée, se trouve directement affecté par ces tensions commerciales.

Selon David Duval, président des Éleveurs de porcs du Québec, « cette chute drastique de prix est très préoccupante parce qu'elle risque de perdurer et qu'elle survient au moment où les éleveurs commençaient à faire les investissements nécessaires et importants, notamment pour se conformer aux nouvelles normes de bien-être animal. »

Pendant ce temps, l'aide de 863 M$ annoncée par le gouvernement québécois en réponse au conflit commercial ne prévoit aucune mesure particulière pour le secteur porcin. Dans une telle situation critique, le soutien du programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) est insuffisant, d'autant plus qu'une partie des pertes doit être absorbée par les éleveurs eux-mêmes. Une aide supplémentaire, qui pourrait atteindre 50 M$, sera nécessaire afin de compenser les déficits engendrés par la chute du prix du porc. Selon l'évolution des marchés, ce montant pourrait évoluer.

Il y a plus de 26 500 emplois qui sont liés directement à la production porcine au Québec. Leur travail contribue à générer des retombées économiques de plus de 2,5 G$ par année pour l'ensemble du Québec. « Sans intervention des gouvernements, notre contribution à l'économie québécoise en sera fortement affectée », s'inquiète David Duval.

 

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