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07 février 2019

La fatigue comme facteur de risque dans l’industrie de la pêche

Panel pêche

©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien

Un panel animé par l’inspecteur maritime à Transports Canada, Denis Bélanger, abordait le thème des facultés affaiblies en lien avec les activités de pêche.

SÉCURITÉ. Devant composer avec des horaires exigeants et des conditions de travail difficiles, les travailleurs de l’industrie de la pêche peuvent être exposés à la fatigue, ce qui pourrait entraîner des conséquences importantes pour la sécurité des équipages en mer.

La question des facultés affaiblies par la fatigue ou la consommation d’alcool et de drogues a fait l’objet d’une discussion réunissant des représentants de l’industrie de la pêche et d’organismes réglementaires, jeudi à Rimouski, lors du 14e rassemblement du Comité permanent sur la sécurité des bateaux de pêche du Québec. Selon le Bureau de la sécurité dans les transports du Canada, la fatigue constitue un facteur de risque non négligeable. Depuis 1990, la fatigue est en cause dans 29 enquêtes maritimes touchant la pêche commerciale. Une enquête réalisée en 2012 révèle que les pêcheurs travaillent fréquemment en dépit de la fatigue.

Pêcheur de crevettes en Gaspésie, Vincent Dupuis reconnaît que la fatigue fait partie du quotidien des travailleurs en mer. Afin de réduire les risques d’exposition à la fatigue, il a implanté un système de rotation.

« J’ai besoin de quatre gars sur mon bateau pour pêcher et j’en ai six au total. Toutes les deux semaines, deux gars embarquent et deux autres débarquent et partent en vacances pendant deux semaines. […] Le meilleur système, c’est d’en parler parce qu’il n’y a pas une lumière rouge qui allume quand on est fatigué. Il faut être capable de juger que certains gars ont besoin de plus de repos que d’autres », indiquait M. Dupuis lors de la discussion.

Dans sa réglementation en vigueur, Transport Canada oblige l’adoption de six heures de repos consécutifs par période de 24 heures, mais que la moyenne de repos sur deux jours soit de 16 heures pour les bateaux de 100 tonneaux et plus. Le règlement est présentement en révision afin qu’elle s’applique à tous les navires de pêche, peu importe sa grosseur.

Alcool et drogues

La légalisation récente du cannabis, qui fait l’objet de préoccupations dans l’industrie, exige une vigilance accrue des capitaines qui doivent veiller au bon état de leur équipage. Pour les panélistes issus de l’industrie de la pêche, c’est tolérance zéro pour la consommation d’alcool et de drogues.

« On fait beaucoup de sensibilisation. Nous avons des politiques claires et des contrats stricts avec des sanctions pouvant aller jusqu’au congédiement. On demeure alerte », signale la directrice des pêches commerciales et conseillère de la Nation Micmac de Gespeg, Johanne Basque.

Selon l’expert en pêches en navires à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, Michel Castonguay, la consommation d’amphétamines peut susciter l’inquiétude. « C’est une drogue qui ne paraît pas, qui est très facile à transporter et qui permet de stimuler, de travailler plus vite et de travailler plus longtemps, avec les conséquences qui vont avec aussi. Se sentir invincible est une conséquence de cette drogue. Ça peut poser un problème », explique M. Castonguay.

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