14 février 2019

Partager sur les réseaux sociaux

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Les marguilliers de la Fabrique Saint-Germain : Albert Carré, Victor Lepage, Nathalie Leblond et Jean-Charles Lechasseur

Réunis en conférence de presse ce jeudi matin, les marguilliers ont affirmé qu’ils souhaiteraient, comme beaucoup, que le dossier soit déjà réglé, mais estiment que l’Archevêché doit « cesser de pelleter ses responsabilités à qui que ce soit et devenir le défenseur de cet héritage » que représente la cathédrale : « On passe pour les mauvais, mais on travaille pour le Clergé et l’Archevêché. On a un devoir de préservation, on est encore propriétaire de ce bâtiment, mais on n’est pas là pour mettre des bâtons dans les roues. Ce qu’on veut, c’est éveiller les gens à ce qu’on ne doit pas perdre. »

Entre 4 et 8 M$

Les quatre marguillers prétendent que leur projet ne nuirait pas à la préservation de la cathédrale dans son intégralité, et inclurait trois volets, cultuel, communautaire et culturel, des volets qui existaient déjà dans la cathédrale auparavant, selon M. Lechasseur : « La portion culturelle et communautaire a toujours été importante pour nous. C’est une nécessité d’harmoniser les trois volets. On doit définir le culturel dans le respect, on ne veut pas cannibaliser la salle de spectacles (Desjardins-Telus) juste à côté par exemple. »

Les marguilliers estiment que ce qu’ils proposent pour la cathédrale coûterait entre 4 et 8 M$, alors que le projet dont Mgr Denis Grondin établissait les prémisses la semaine dernière coûterait, selon eux, presque cinq fois plus cher : « Si on se base sur les coûts qu’aurait engendré le projet Paradis à l’époque, on peut estimer qu’avec l’augmentation des coûts et les mises aux normes sismiques, le projet se situerait aujourd’hui entre 20 et 30 M$. Les coûts annuels d’opération de cette nouvelle « place citoyenne » se retrouveront aussi sur les comptes de taxes. Leur solution fera donc porter un fardeau trop important sur les payeurs de taxes », indique Mme Leblond.

Révision de la cote D

Les marguilliers comptent également demander une révision de la cote D attribuée par le Conseil du patrimoine religieux à la cathédrale, pour pouvoir avoir accès aux subventions du gouvernement : « Les subventions peuvent représenter 70 à 80 % des coûts. Si on avait une cote acceptable pour la cathédrale, on serait déjà en train de la réparer. On est encore en mesure de récupérer le bâtiment. »

M. Lepage estime qu'avec celles de Sacré-Coeur et Pointe-au-Père, la seule église qui devrait être préservée devrait être la cathédrale, au centre-ville de Rimouski. «  Elle a 800 places, c’est plus facile d’y amener le monde que vers Saint-Pie X ou St-Robert. Donc on se retrouverait avec une église utilisée à bon régime. En plus, on garde l’église qui était là lors de la fondation de Rimouski. Il y a également possibilité de faire fonctionner la cathédrale avec un système de chauffage moins dispendieux, on pourrait sauver 70 % des coûts. »

Ils espèrent toujours un dialogue avec l’Archevêché et différents partenaires. « Il faut se rassoir ensemble et travailler en équilibre, en faisant tous notre part. On doit commencer par réparer le toit, arrêter la détérioration du bâtiment, ensuite on ventilera les autres coûts avec le temps. On doit aussi parler aux partenaires pour savoir ce que tous veulent. La revitalisation du centre-ville ne doit pas passer par une coquille vide pour la cathédrale. »