18 février 2019

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©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Les deux piscines du complexe Desjardins de Rimouski.

Le chargé de projet, Dany Morin, qui a guidé la visite organisée pour les médias lundi, explique que le complexe est doté de systèmes de chauffages performants et écoénergétiques, passant notamment par 25 puits de géothermie et un appareil de 500 000 $ permettant une récupération de la chaleur dans tout le complexe. « On récupère beaucoup de chaleur des compresseurs, des appareils, on chauffe les piscines avec. Côté glaces, on récupère la chaleur des compresseurs, on fait du chauffage radiant et au plancher, également dans la partie piscines. »

Toute une machinerie automatisée, au sous-sol de l’édifice, permet de contrôler les niveaux de chlore et la filtration de l’eau des bassins : « Tout est automatisé, on n’a pas l’obligation de porter un casque de bain, car le système enlève les cheveux contenus dans l'eau. Il y a des pompes doseuses pour le chlore, une nouvelle technologie de filtration, un système avec sable, billes de fibres de verre et filtres UV. On économise beaucoup d’eau, normalement, le « backwash » (lavage inverse) des piscines utilise 155 000 galons d’eau par an, ici on utilise 40 000 galons, on sauve plus de 100 00 galons par an. C’est de l’économie d’énergie, moins d’eau à chauffer et à traiter. »

Détection dans l'eau

La partie sous-sol du bassin de 25 mètres X 25 mètres comporte également des hublots fermés équipés de caméras, explique M. Morin. « Sur une tablette, les entraineurs peuvent regarder les mouvements de nage de leurs élèves. On sera aussi les premiers au Canada à avoir un système de détection de mouvements dans l’eau, des caméras vont détecter un corps inerte après 15 secondes, il y aura une alarme, les sauveteurs vont le voir. »

Du côté des deux glaces, de dimension nord-américaine et internationale, le chargé de projet explique que le système de réfrigération utilise 400 litres d’ammoniaque pour 12 mois, versus 1600 litres pour la glace du Colisée. Le complexe s’est doté de deux nouvelles resurfaceuses et d’un système particulier pour récolter la glace tombée des machines après leur opération : « On a une trappe avec chauffage radiant, donc la neige qui tombe de la Zamboni se change en eau et ensuite, l’eau monte, le trop-plein va dans l’égout, l’eau qui reste fait fondre la neige. C’est aussi une première au Québec. »

Attractivité

Le maire de Rimouski, Marc Parent, se dit fier de l’ouverture du complexe, qui selon lui, rend la ville plus attractive : « C’est le résultat d’une excellente planification de l’ancien conseil municipal et d’Éric Forest, qui a été à la barre du projet. Il y a eu de l’argent mis de côté, des contributions financières. Je rappelle que Rimouski aura uniquement à payer un emprunt de 7 M$ pour une infrastructure de 42 M$ de cette qualité, qui fait en sorte que Rimouski devient encore de plus en plus une destination. On est obligé de mettre la pédale douce sur toutes les demandes qu’on a de compétitions provinciales, tout le monde veut venir à Rimouski. »

Aucun dépassement de coûts n’a été constaté, ni de pépin technique autre que le problème sur la tour de refroidissement au moment du démarrage en décembre, selon le maire, c’est un parcours parfait.

Feux de circulation

Les feux de circulation sont déjà installés à l’intersection de la 2e rue et de l’avenue Belzile. Le maire ne pouvait dire quand ceux-ci seront en fonction. Le réaménagement de la 2e rue Est avait déjà fait couler beaucoup d’encre, mais le maire pense que ces nouveaux feux augmenteront l’efficacité de l’intersection. « Présentement, chaque voiture doit arrêter aux quatre arrêts de l’intersection. Avec des feux verts, ce sera en continu. »

Surtaxe

Pour ce qui est des activités de loisirs et sport au complexe, les citoyens des municipalités du Haut-Pays qui n’ont pas signé d’entente avec Rimouski doivent payer des frais afférents. Le maire de Rimouski souhaite toutefois renverser un peu la vapeur : « On a des ententes signées avec Saint-Valérien et Saint-Anaclet. Pour les autres municipalités, le Conseil municipal a demandé à l’équipe municipale d’offrir la des ententes avec les autres municipalités, prenant en considération le facteur d’éloignement. La dernière chose que je voudrais voir, c’est que des familles décident de quitter une municipalité comme Esprit-Saint parce que deux de leurs enfants jouent au hockey et qu’avec les surtaxes, ça leur coûte trop cher. »

Samedi dès 8 h 30, le complexe ouvrira ses portes au public officiellement, les piscines seront ouvertes à tous pour des bains publics, même chose du côté des glaces dès 9 h. De l’animation est prévue tout au long de la fin de semaine, avec un gigantesque « beach party » côté piscine, et une glace ambiance disco, l’autre ambiance « chalet ».