19 février 2019

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©Gracieuseté

SQ

La coroner a rendu son rapport public ce mardi matin. À l’été 2017, la galerie souterraine et le tunnel d’accès du Centre d’interprétation du cuivre de Murdochville sont inondés. En prévision de la réouverture du centre et pour permettre l’accès au public, l’eau doit être évacuée. Le conseil d’administration mandate un employé, Claude Chouinard, afin d’effectuer les travaux de pompage. La galerie souterraine n’étant pas alimentée en électricité, une pompe reliée à une génératrice à essence doit être positionnée à l’extérieur du tunnel. Cette précaution est essentielle, car la galerie n’est pas ventilée.

En soirée, le 24 juillet 2017, voulant augmenter la vitesse d’extraction de l’eau, M. Chouinard, aidé de Roch Dunn, un bénévole, installe une pompe additionnelle dans le tunnel et la met en fonction. Il s’agit d’une pompe qui dégage du monoxyde de carbone. Comme M. Chouinard travaille de nuit, il demeure sur place pour veiller au bon déroulement des travaux de pompage. Vers 8 h 30, le 25 juillet, inquiet d’être sans nouvelle de M. Chouinard, on demande à M. Dunn d’aller dans la galerie pour s’enquérir de son état. Après 45 minutes, aucun des deux hommes ne fait surface. Un second employé descend et constate que les deux hommes sont inanimés au sol. Il remonte rapidement et demande d’appeler des secours.

À l’arrivée des pompiers, les deux hommes ne respirent pas et n’ont aucune activité cardiaque. Les pompiers prennent des mesures de monoxyde de carbone et les lectures indiquent des concentrations extrêmement élevées de gaz. Un médecin se déplace et ne peut que constater le décès des deux hommes.

Enquête de la CNESST

Les décès de MM. Dunn et Chouinard ont fait l’objet d’une enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Elle retient deux principales causes de l’accident, la production de gaz d’échappement de la pompe et les méthodes de travail non sécuritaires utilisées pour le pompage. La CNESST a interdit l’accès à la galerie. Cette interdiction serait toujours en vigueur.