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22 février 2019

Des stratégies pour pallier la baisse des revenus de billetterie

Mireille Lévesque et Jacques Pineau

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Mireille Lévesque et Jacques Pineau, de Spect'Art

Le secteur de la diffusion a connu un creux de vague l’année dernière. Spect’Art Rimouski n’y a pas échappé, mais opte, pour pallier ces aléas, pour des stratégies lui permettant de poursuivre sa mission.

La subvention accordée par la Ville de Rimouski à l’organisme à but non lucratif est passée de 92 000 $ l’an passé à près de 155 000 $ cette année. « Nos revenus de billetterie ont chuté de 17 %, c’est une des chutes les plus importantes qu’on ait connue depuis 2005. Il faut aussi prendre en compte le fait que cette subvention n’avait pas été indexée depuis les débuts », explique le directeur de Spect’Art, Jacques Pineau.

M. Pineau, qui est également président du réseau RIDEAU qui compte près de 170 diffuseurs et salles de spectacles au Québec, ajoute que la dernière année a été particulièrement difficile en général chez les diffuseurs : « Il y a des cycles, des hauts et des bas. Également, l’industrie en général est en mouvement, et les diffuseurs sont des joueurs parmi plusieurs, nous devons nous adapter. »

Celui-ci se dit toutefois plein d’espoir en vue de cette nouvelle année, plutôt bien partie pour le moment selon lui. « Nous avons beaucoup de grands noms, comme Julien Clerc, Marie-Mai, P.A. Méthot, Éric Lapointe, qui reviennent avec de nouveaux albums ou spectacles. L’année 2017-2018 a été plus difficile, nous avons davantage axé notre programmation sur la qualité artistique. Notre rôle en tant que diffuseur n’est pas de « faire des salles pleines », nous devons toujours trouver le juste équilibre entre les entrées des spectacles, la diversité et la qualité artistique. »

Stratégies de diffusion

Dans de tels creux de vagues, les stratégies de diffusion sont d’autant plus importantes. Spect’Art s’est doté de plusieurs orientations, notamment en termes de développement des publics dès l’enfance. « On développe une série jeunesse depuis près de trois ans, et aujourd’hui, on est en mesure de proposer des spectacles aux jeunes depuis les CPE jusqu’au secondaire 5 », explique la coordonnatrice aux communications et agente de développement, Mireille Lévesque.

Le diffuseur proposait, à l’ouverture de la salle de spectacles en 2005, près de 85 spectacles par année. Aujourd’hui, ce nombre a grimpé à près de 115, dont une quinzaine de représentations scolaires. Toutefois, l’offre élevée de produits culturels sur le même territoire n’est pas en cause, selon le diffuseur, même si parfois, on peut compter jusqu’à six spectacles par semaine chez Spect'Art. « Nous ne plaçons jamais deux spectacles de théâtre dans la même semaine, et nous parlons avec les autres diffuseurs de la région pour ne pas nous nuire. En été, nous  réduisons nos activités pour laisser la place aux spectacles proposés par Alexandre Saint-Pierre (directeur du Vieux théâtre de Saint-Fabien, ouvert seulement pour la saison estivale). »

De plus, le diffuseur a accès à une salle de spectacles modulable, lui permettant de proposer, selon les genres et les types de publics, des spectacles en formule tout le monde debout, îlots dansants, ou apéro-danse, un plus pour rentabiliser la salle.

M. Pineau indique qu’en une année, la salle de spectacles voit passer en moyenne 50 000 spectateurs, soit presque la population de Rimouski au complet.

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