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15 mars 2019

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Jean-Francois Cloutier : Commencer petit mais voir grand

Créer son entreprise dans un nouveau créneau, en transformant des produits régionaux pour renforcer et favoriser la diversification économique du Bas-Saint-Laurent : voilà un pari qui peut sembler difficile à tenir. C’est pourtant le défi qu’ont relevé Joël Pelletier et Jean-François Cloutier, deux jeunes entrepreneurs rimouskois qui ont lancé, il y a trois ans, Distillerie du St. Laurent.

Ces pionniers de la micro-distillation au Québec ont choisi un créneau qui les passionne. Ils produisent des spiritueux (gin, whisky) de façon artisanale en utilisant des algues, des céréales et même du sirop d’érable issus de la région. Ils ont récemment commencé à produire l’acerum, une eau de vie d’érable. L’innovation, ils connaissent ! « Souvent, les matières premières de la région sont transformées ailleurs. Au départ, nous avions un engouement pour les spiritueux artisanaux. Nous voulions utiliser la matière première locale et la transformer dans la région, pour une valeur ajoutée. Le fait d’être les premiers, à l’est de la grande région de Montréal, à nous lancer dans le domaine de la distillerie nous a donné un avantage », explique Joël Pelletier.

Avec le désir constant de faire rouler l’économie régionale, ces entrepreneurs incitent même les producteurs d’ici à développer de nouvelles cultures, par exemple, la baie de genévrier qui est actuellement importée mais qui pourrait être cultivée et transformée chez nous. « Quand on transforme notre matière première en région, on supporte beaucoup d’entreprises », précise M. Pelletier.

Avec une telle conscience sociale, il n’est pas étonnant de voir maintenant Joël devenir membre du comité aviseur de l’École des entrepreneurs, en favorisant l’éclosion et le développement d’entreprises dans la région.

Distillerie du St. Laurent dessert essentiellement le marché québécois mais l’entreprise a aussi commencé à exporter en Europe et en Asie. L’avenir est prometteur. « Je dirais à un futur entrepreneur qu’il faut commencer petit, mais voir grand et s’ouvrir sur le monde. »

 

Q. Quelles sont les clés du succès d’une entreprise ?

R. Être les premiers à se lancer dans un domaine donne certainement un avantage. Le choix du créneau est important mais c’est primordial de choisir un domaine qui nous passionne. Il faut aussi bien définir son offre, bien connaître son marché avant d’engager de gros frais. Par la suite, le défi sera de garder le leadership, de diversifier ses produits et ses marchés, d’être au courant de ce qui se passe au Québec et dans le monde, de voir ce qui se fait ailleurs pour innover ici.

Q. Encouragez-vous les jeunes à créer leur entreprise ?

R. Oui, mais avec une réserve. Aujourd’hui, on encourage beaucoup les jeunes à se lancer en entreprise. Je leur dis oui, c’est possible, mais il faut y mettre les efforts nécessaires et ces efforts sont assez grands. Il ne faut pas se lancer à tout prix, mais pousser ses idées plus loin. Et ce n’est pas un mode de vie qui convient à tout le monde. Mais lorsqu’on veut vraiment créer son entreprise, il faut aller chercher des conseils. Au départ, nous avons eu le soutien de la SOPER par un prêt, de l’accompagnement pour le plan d’affaires, les projections financières... Aller chercher toute l’aide disponible, c’est crucial au début.

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