La région n’échappe pas à la grève du taxi

La grève qui touche l’industrie du taxi au Québec atteint le Bas-Saint-Laurent aujourd’hui, alors que la quarantaine de détenteurs de permis de Rimouski poursuivent le débrayage jusqu’à 19 h.

Le débrayage touche également les services de Taxibus. Cette grève de 12 heures se veut un geste de protestation contre le projet de loi 17, prévoyant une déréglementation de l’industrie du taxi. Le projet de loi ouvre également la porte à plus de concurrence.

Les chauffeurs manifestent des inquiétudes, quant à la valeur de leur permis. À l’heure actuelle, il peut valoir jusqu’à 75 000 $ à Rimouski. Un permis se serait même transigé à 80 000 $ récemment. Le gouvernement prévoit un montant de 500 M$ pour le rachat des permis au Québec, ce qui est considéré comme nettement insuffisant selon les chauffeurs.

« Le gouvernement veut racheter nos permis, mais on aurait la moitié moins. Ça n’a aucun bon sens. C’est choquant pour tout le monde. Qu’ils nous donnent ce que le permis vaut et on va le prendre tout simplement », explique le porte-parole des Taxis 800 de Rimouski, Donald Rioux.

Les représentants provinciaux de l’industrie du taxi rencontreront le ministre des Transports François Bonnardel demain. Si les discussions demeurent au point mort, d’autres moyens de pression pourraient être envisagés.

Malgré le débrayage, le transport vers les établissements de santé, qui constitue un service essentiel, est maintenu. Selon M. Rioux, la population est solidaire avec les chauffeurs de taxi. « Les gens collaborent bien. Ils nous soutiennent là-dessus. »

Les chauffeurs de taxi de Rimouski tiendront une parade symbolique, dénonçant le projet de loi 17, cet après-midi à compter de 13 h. Le départ s’effectuera du poste de taxi de la rue de l’Évêché Est. L’itinéraire empruntera l’avenue Belzile, la rue Saint-Germain, l’avenue Rouleau, le boulevard Arthur-Buies, pour revenir au point de départ via Belzile.