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28 mars 2019

Vives inquiétudes quant au développement de logements sociaux

Guy Labonté Nancy Belleau

©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien

Le coordonnateur du Comité logement Rimouski-Neigette, Guy Labonté, et la coordonnatrice du groupe de ressources techniques Les Habitations populaires de l’Est, Nancy Belleau.

INVESTISSEMENT. Des organismes régionaux qui militent pour un meilleur accès à l’habitation dénoncent le manque de financement pour la réalisation de nouveaux logements et communautaires et sociaux dans le cadre du programme AccèsLogis.

Le Comité logement Rimouski-Neigette et le groupe de ressources techniques (GRT) Les Habitations populaires de l’Est affichent une certaine déception à la suite du récent dépôt du budget provincial. Un investissement de 260 M$ est réparti sur cinq ans pour permettre la réalisation de 10 000 logements sociaux annoncés antérieurement. Ces groupes jugent que ce montant est bien loin des 250 M$ à 300 M$ normalement investis annuellement pour le programme AccèsLogis.

« Ça fait plusieurs années que le programme est sous-financé. On s’attendait de voir un nouveau programme, du réinvestissement dans ce programme pour aider les projets à sortir. Il y a environ 15 000 unités coincées dans la machine en ce moment. On s’attendait aussi à continuer le développement. C’est la première fois en 20 ans qu’on ne peut pas poursuivre le développement. On va prendre du retard. Il y a des besoins », plaide la coordonnatrice du GRT Les Habitations populaires de l’Est, Nancy Belleau.

Actuellement au Bas-Saint-Laurent, 153 unités de logement sont en développement représentant des investissements de 37 M$. À cela s’ajoutent 112 unités, totalisant plus de 25 M$, qui en sont à l’étape d’élaboration (projets non déposés). Ces projets seraient compromis.

Un retard difficile à rattraper

Puisque les subventions n’ont pas été indexées au fil des années, le milieu doit soutenir une part grandissante de l’investissement dans le logement communautaire et social. « Le programme prévoit 50 % de subventions, 35 % pour le prêt hypothécaire et 15 % en contribution du milieu que chaque groupe doit aller chercher pour financer le projet. Puisque ça fait 10 ans que le financement du programme n’a pas été actualisé, la part des subventions couvre 50 % des coûts d’il y a 10 ans. On est rendu à une contribution du milieu qui est rendue à 50, 60, et même 70 % du projet », illustre Mme Belleau.

Bien que certains gains ont été réalisés grâce notamment à la bonification de l’enveloppe du Programme d’aide aux organismes communautaires, qui est passée de 1,5 M$ à 6 M$, la bataille est loin d’être gagnée dans la région en matière d’accès au logement, selon Nancy Belleau. « La situation est criante et ça va s’accentuer. On a un seuil de vieillissement de la population qui est plus haut qu’ailleurs. Construire des résidences communautaires pour personnes âgées, ça garde notre monde chez nous. Quand on regarde sur notre table, il y a pour 60 M$ en projets. Un dollar investi dans ces projets génère des retombées de deux à trois dollars ici. »

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