Sortant de deux séries qui ont nécessité du gardien une présence assidue et parfois même exceptionnelle, y compris dans les matchs qui n’ont pas permis aux adversaires d’attaquer son filet comme ils l’auraient voulu, Colten Ellis a souvent été le motif invoqué par entraîneur, joueurs et amateurs, pour expliquer certaines victoires.

« Je me sens bien. Je pense qu’à ce jour, les séries se sont déroulées comme nous nous en étions préparés. Nous  sommes sur le fait de se préparer et de jouer un match à la fois et on voit les résultats qui en sont sortis. Tout le monde a contribué à tous ces matchs, chacun savait le rôle qu’il avait à jouer et s’y est attardé et les résultats ont suivi. »

Il est certain que l’exploit de l’Océanic est d’avoir enlevé trois victoires en autant de matchs sur la glace de Cap-Breton. « C’est très clair que le fait de ne prendre qu’un match à la fois a été une recette qui a rapporté. Lors du match de jeudi, on ne pensait pas à celui de vendredi. Y aller d’un match à la fois, notamment quand vous jouez sur la route, est important. On sait qu’on doit jouer devant un public impliqué, bruyant. Donc, y aller d’un seul match à la fois permet généralement de voir venir les situations et cela nous dicte comment y faire face. »

Colten Ellis sait très bien que la série ne sera pas plus facile que celles des deux premières rondes et dans son cas, il sait que le gardien # 1 des Huskies sera encore une fois un adversaire de taille. « Les Huskies forment une bonne équipe. Nous l’avons vu au cours de la saison régulière. Je pense qu’on doit être encore plus focussé sur nous-mêmes, sur ce qu’on a à faire, et de faire en sorte qu’on le fasse le mieux possible. «

Colten Ellis sera admis pour la première fois au repêchage annuel de la LNH, le 21 juin prochain à Vancouver et il sait que plus les séries avancent, plus il est sous les yeux de tous les recruteurs des 31 équipes de la LNH et que les résultats de l’équipe et ses propres performances compteront, au moment où les directeurs généraux du circuit annonceront leurs choix.

« J’essaie de ne pas trop y penser. Les choses se passeront une fois que la saison et les séries seront terminées, de sorte que dans le moment, je dois me concentrer sur ce que j’ai à faire, aider mes coéquipiers, faire le mieux possible ce que je dois faire et tâcher de gagner le plus de matchs possible. »

On sait qu’à ce niveau, Colten Ellis était classé 7e gardien nord-américain par les recruteurs de la LNH et cette semaine, les classements finaux sont sortis et il a perdu un rang, siégeant maintenant au 8e rang. Mais à ce niveau, Colten sait très bien que plus les séries avancent, plus les recruteurs scrutent les joueurs encore sur la glace et il leur appartient de savoir retenir l’attention en livrant le meilleur d’eux-mêmes.

Quant à l’allure des séries qui montrent que l’Océanic n’a joué qu’un match de plus que le  minimum dans les deux premières rondes, Colten Ellis estime que les résultats de la 1re ronde ne montrent pas à quel point la compétition a été sévère, à un haut niveau. « Ce n’était pas aussi évident que le montrent les résultats. Trois des quatre matchs furent des matchs par un point, deux sont allés en surtemps. Et dans la 2e ronde, ce furent des matchs très serrés. De sorte que les tableaux ne montrent que 9 matchs à notre fiche, mais nous avons pu marquer aux moments opportuns. C’est ce que je retiens de deux séries qui nous ont interpellés au maximum. »

Quant à savoir s’il pourra répondre à l’appel à tous les matchs, y compris les matchs 1 et 2 en deux jours à Rouyn-Noranda et les matchs 3 et 4 en deux jours à Rimouski, Colten Ellis est loin de penser à tout ça. Il répète qu’il a un match à préparer. Le reste suivra selon les circonstances et les événements. « Un jour à la fois, un match à la fois. C’est notre façon de travailler. »

La série demi-finale débute à Rouyn-Noranda vendredi et samedi et se poursuivra à Rimouski mardi et mercredi. Selon les résultats, on sait que les soirées de vendredi, dimanche et mardi sont aussi réservées, au besoin.