Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Société

Retour

24 avril 2019

Offensive contre le « sexting » et la violence dans les relations

Dominique Bourassa

©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien

La médecin-conseil en violence et agression sexuelle au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Dre Dominique Bourassa.

SENSIBILISATION. La Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent vient de lancer la 4e mouture de sa campagne régionale « C’tu ça de l’abus », qui consiste à sensibiliser les jeunes aux différentes formes d’abus dans les relations.

Ayant démarrée en 2012, la campagne s’attarde cette fois au phénomène de « sexting » et à la violence dans les relations amoureuses. Selon une étude menée à l’automne 2018 au Bas-Saint-Laurent, un jeune sur trois a déjà fait, envoyé ou partagé un sexto. De plus, 36 % des élèves du secondaire auraient subi de la violence de la part de leur partenaire lors de relations amoureuses au cours des 12 derniers mois.

L’objectif de la démarche est notamment de démonter aux adolescents les conséquences du « sexting » souvent banalisé chez les jeunes. « Il faut leur dire qu’une fois qu’ils ont envoyé leur photo, ils n’ont plus de contrôle dessus. Ces jeunes peuvent devenir des victimes de "revenge porn" et de sextorsion », illustre la médecin-conseil en violence et agression sexuelle au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, Dre Dominique Bourassa.

La campagne vise aussi à renseigner les jeunes sur toutes les conséquences légales du « sexting » et de la violence dans les relations amoureuses. « Un mineur qui possède une photo sexuellement explicite de lui-même peut être poursuivi pour production de pornographie juvénile. Si elle est envoyée ou transférée à d’autres personnes, ça devient de la distribution de pornographie juvénile. De plus, quelqu’un qui reçoit un sexto et le conserve dans son téléphone pourrait être accusé de possession de pornographie juvénile. La loi fait que dès que tu as 12 ans et plus, tu peux être accusé », prévient Dre Bourassa.

Travail d’équipe

Bien que la campagne « C’tu ça de l’abus » ait été déployée dans les trois dernières années, il demeure difficile d’en mesurer les retombées. Dre Bourassa se réjouit toutefois de constater que le message véhiculé sur les affiches semble atteindre la cible. Les autres acteurs doivent aussi être impliqués afin d’améliorer les statistiques. « C’est un travail de concertation entre les campagnes, l’éducation sexuelle qui est enfin dans les écoles et l’information que les médias vont transmettre. C’est un travail d’équipe. »

Différents moyens seront mis de l’avant afin que les messages de sensibilisation se rendent aux jeunes. La Direction de la santé publique se tournera vers les réseaux sociaux en plus de compter sur le site ctudelabus.com. Des affiches orneront les murs des établissements scolaires, de santé et de services sociaux, ainsi que d’autres lieux publics.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média