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14 mai 2019

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Le Bas-Saint-Laurent en mode solution pour s’adapter au vieillissement

BIENTRAITANCE

La Table de concertation des personnes aînées du Bas-Saint-Laurent .

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Soixante-dix personnes étaient réunies le 7 mai au Centre communautaire de Sacré-Cœur à Rimouski pour entendre parler de bientraitance.

Une personne sur quatre a plus de 65 ans actuellement au Bas-Saint-Laurent et dans 10 ans, le reste du Québec devra faire face à la même situation.

À l’occasion de son assemblée générale annuelle, la Table de concertation des personnes aînées du Bas-Saint-Laurent avec ses 13 administrateurs provenant de huit MRC et d’autres partenaires ont accueilli récemment à Rimouski, Linda Bérubé, responsable du dossier de la maltraitance au Centre Intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent.

La « subtile » maltraitance

Devant 70 personnes présentes, Mme Bérubé a présenté une conférence abordant les mesures et les moyens à mettre en œuvre pour s’adapter au vieillissement. « On parle de maltraitance depuis plusieurs années. En fait, il y a sept types de maltraitance : la violence, la négligence en ne tenant pas compte des besoins de la personne aînée, la maltraitance financière, psychologique ou physique, la violation des droits et l’âgisme. »

Si la maltraitance se définit d’autant de façon qu’il y a de gens pour l’interpréter, Mme Bérubé mentionne qu’une question peut répondre à toutes les autres. « Dans les gestes ou les actions que je tends à poser, suis-je en train de causer du tort à la personne aînée ? En intervenant avec un bon jugement et en ayant toujours en tête que cette personne doit être au cœur de nos préoccupations, ce que je m’apprête à faire ou à dire et l’action que je m’apprête à poser causeront-ils plus de torts qu’autre chose ? »

Linda Bérubé, coordonnatrice régionale spécialisée en matière de maltraitance envers les personnes aînées au Bas-Saint-Laurent, CISSS du Bas-Saint-Laurent, Direction de la santé publique.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Linda Bérubé, coordonnatrice régionale spécialisée en matière de maltraitance envers les personnes aînées au Bas-Saint-Laurent, CISSS du Bas-Saint-Laurent, Direction de la santé publique.

Transformer la maltraitance en bientraitance

Afin de promouvoir le bien-être des personnes âgées, les représentants de la Table de concertation souhaitaient entendre parler de bientraitance et voulaient voir comment, chacun dans notre environnement, on peut favoriser le respect, l’autodétermination, la dignité des personnes aînées et mieux s’outiller pour passer à une société plus âgée, souvent devenue le terreau fertile de la maltraitance.

« Par exemple, cela suppose qu’on respectera en tout temps le choix d’un aîné qui veut ou non, recevoir un soin. On pourra encourager une personne âgée à exprimer ses besoins et volontés elle-même; s’adresser à elle selon l’appellation de son choix, c’est-à-dire ne pas la tutoyer si on ne la connaît pas; favoriser sa participation à la prise de décisions; respecter ses habitudes et son rythme de vie, son intimité et sa confidentialité, etc. Ce sont des attitudes et des façons d’être qui placent la personne au centre de notre intervention. »

Gisèle Hallé, présidente de la Table de concertation du BSL, Linda Bérubé.

©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Gisèle Hallé, présidente de la Table de concertation du BSL et Linda Bérubé.

Au Bas-Saint-Laurent, les 52 500 personnes de 65 ans et plus forment 25 % de la population (une personne sur quatre). Cette proportion atteint même 33 % dans le territoire des Basques, ce qui place notre région en avance de 10 ans sur d’autres communautés du Québec. Minimalement, 7 % de ce groupe (3600) vit la maltraitance. « Dans ce contexte, les réseaux publics et communautaires du Bas-Saint-Laurent ont mené d’importants travaux sur la maltraitance et ils sont fortement préoccupés par ce sujet. Ils se sont outillés en matière d’interventions, de repérages et de procédures clarifiées. Des formations sont prévues au cours des mois à venir et toutes ces actions vont sans doute nous mener vers une société plus bienveillante », soutient Linda Bérubé.

Ligne Aide Abus aînés : 1 800-489-ABUS (2287)

Commentaires

15 mai 2019

chantal plouffe

J'aimerais que l'on réalise la maltraitance dans les soins médicaux également. Une personne âgée en attente dans une salle d'urgence, qui tousse sans arrêt, avec un masque, dans une chaise roulante, ne devrait pas subir sept heures de torture dans une chaise aussi inconfortable, quelqu'un qui n'est même pas capable de se moucher ou de cracher dans un papier mouchoir par lui-même. C'est atroce! Aussi, plusieurs personnes âgées on des veines fuyantes et lors de prise de sang, on les pique encore et encore les faisant souffrir. Il y a des infirmières expertes dans ce domaine, pourquoi attendre avant de les appeler? Faire souffrir quelqu'un dans les soins ne devrait pas être. Il y a suffisamment de moyen pour pallier à la douleur que peut apporter certains traitements. Par exemple, la coloscopie est difficile et souvent douloureuse pour les personnes faibles qui sont souvent des aînés. En Alberta, cet examen est fait sous l'anesthésie complète. Ici, on nous torture. On nous pèse sur le ventre et c'est très douloureux. Pourquoi cette souffrance quand notre science est si avancé pour atténuer toutes les douleurs chez une personne? On vous fait mal, on ne s'excuse même pas du mauvais traitement ou d'une erreur possible. Vous souffrez et on ne vous croit pas et plus est, on ne calme pas cette douleur. Vieillir peut faire peur surtout si vous avez des problèmes de santé. Et que dire de l'aile psychiatrique? C'est pire encore ici à Rimouski. On vous traite comme si vous aviez la peste. C'est l'horreur au niveau des traitements pour la santé mentale. J'en sais quelque chose. J'ose espérer qu'un jour l'humain deviendra plus sensible et aura plus d'empathie envers ces personnes vieillissantes en perte d'autonomie ou en problème de santé mentale.

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