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13 juin 2019

Plongée en pleine science-fiction au Musée régional de Rimouski

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Module de survie est un habitat écologique permettant de garantir une sécurité alimentaire et énergétique pour faire face à un avenir incertain.

Le Musée régional de Rimouski proposera, dès dimanche, une exposition d’art à teneur scientifique, « Module de survie : une écofiction », une plongée en plein cœur de ce que pourrait être une habitation de l’avenir.

Dès l’entrée dans la salle d'exposition du musée, l’ambiance est lunaire. L’artiste sculpteur-« architecteur », Daniel Corbeil, fait littéralement entrer les visiteurs à l’intérieur d’un module de survie. « C’est une inspiration de films de science-fiction des années 1960-70, comme « 2001, l’odyssée de l’espace ». Le projet était de faire une projection dans le futur, mais à partir de ce que les gens, dans le passé, s’imaginaient du futur, des années 2000. L’idée est aussi l’interaction avec les gens, les visiteurs sont mis en situation. Je mets en place les éléments de la fiction, et ensuite je laisse aux gens le soin de s’imaginer. »

La compréhension de cette exposition peut être utopique ou dystopique, jouant sur le fil entre ce que pourrait être un futur incertain, aux prises avec des changements climatiques, ou encore un futur un peu plus « vert », dans lequel une telle installation pourrait servir d’habitation alternative aux maisons actuelles. « J’essaie de laisser ça ouvert à différents types d’interprétation, ça peut relever d’une vue plutôt utopique des choses, où on densifie le tissu urbain en greffant ce module sur des façades, en cas de crise du logement par exemple, cela représenterait un logement moins onéreux, construit rapidement en usine. D’un autre côté, ça peut donner cette illusion de module de survie lunaire, posé sur ses pattes sur un sol aride et étrange. »

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Daniel Corbeil à l'intérieur du module.

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

À l'intérieur du module de survie.

Paysage lunaire

Son inspiration vient des lieux dans lesquels il jouait, enfant, dans sa région de l’Abitibi : « Chez moi, il y avait trois mines d’or. Et j’ai joué longtemps sur les résidus de ces mines. Ça a été mon terrain de jeu. Ces lieux désertiques, sans végétation, ont marqué mon imaginaire, de 7 ans à 12 ans. On s’imaginait être dans des lieux imaginaires, lunaires. Tout mon travail reste marqué par cette vision-là. »

À l’intérieur du module, on peut trouver une serre aquaponique, un bioréacteur permettant de générer de l’énergie avec les gaz des algues, ou encore un biodigesteur : « C’est un prototype, on y met des déchets alimentaires qui vont se dégrader rapidement en 24 h, ça dégage du gaz qui est récupéré dans de grandes bulles à l’extérieur du module pour être brulé et qui pourrait alimenter un poêle ou un chauffage. »

Il s’agit d’une maquette, précise l’artiste, mais un tel module pourrait effectivement exister. « Il serait deux fois plus grand, celui-ci prendrait alors toute la superficie de la salle ici. » Toutefois, l’installation appartient bien au domaine de l’art, puisque M. Corbeil est sculpteur. « Une de mes ambitions était d’être architecte ou biologiste. Ça m’a pris quatre ans pour monter le projet, seul et sans équipe », précise-t-il.

L’exposition se prolonge jusqu’au 6 octobre. Le vernissage a lieu ce dimanche 16 juin dès 14 h. Une autre exposition combinant art et science sera inaugurée ce dimanche, 14 h, SOLARIUM, produite par la NASA.

Pour lire un article complet détaillant l'exposition SOLARIUM, c'est ici.

 

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

L'artiste Daniel Corbeil

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