Communauté
Retour20 juin 2019
Charles Lepage - clepage@medialo.ca
Reprise difficile de la plantation d’érables du budget participatif
RIMOUSKI
©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien
Certains de ces érables de Freeman commencent à montrer de légers signes de reprise. Cela sera-t-il suffisant pour que ces arbres produisent suffisamment de feuilles et emmagasinent l’énergie nécessaire pour survivre au prochain hiver ?
Plantés en 2018 au coût de 75 000 $ dans le cadre du budget participatif de la Ville de Rimouski, les 70 érables de Freeman ornant le terre-plein du boulevard René-Lepage sont dans un état douteux en ce début de saison.
À première vue, la plupart de ces arbres semblent sans vie, mais il ne faut pas désespérer de voir leur végétation reprendre, commente Patrick Caron Directeur des Travaux publics à la Ville de Rimouski.
« Dans la dernière semaine, les feuilles ont commencé à sortir. Quand on passe à haute vitesse en véhicule c’est plus difficile à voir, mais je me suis rendu personnellement sur place, et il y a au moins 65 % des arbres qui montrent des signes de reprise. Le long du fleuve, le contexte est assez hostile… le dernier hiver a été particulièrement intense et long avec de forts vents, un apport de grésil et la banquise qui est demeurée en place plus longtemps. Dans sa première année de vie, l’arbre travaille surtout sur son système racinaire et ses bourgeons sont un peu plus fragiles. Certains bourgeons se sont probablement fait percuter durant la période hivernale, mais quand on prend des échantillons de l’arbre, il n’est pas nécessairement mort », précise M. Caron. « À première vue, la situation peut sembler inquiétante, mais on a des arbres matures de 40 ans qui ont commencé eux aussi à avoir des feuilles tout récemment. »
©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien
Patrick Caron, directeur des Travaux publics à la Ville de Rimouski.
« En raison d’un hiver plus rigoureux et pour la sécurité des automobilistes, nous avons épandu plus de sel de déglaçage sur ce boulevard urbain cet hiver. Cela a-t-il eu un impact ou pas sur ces arbres ? Peut-être, mais on ne peut pas le confirmer. » -Patrick Caron
L’érable de Freeman est réputé être résistant au froid et à l’air salin. On ne connaît pas sa résistance au sel de déglaçage ni à l’éclairage urbain. Cette espèce est issue d’un croisement entre l’érable rouge et l’érable argenté.
« Quand on a planifié la plantation d’une rangée d’arbres sur le boulevard René-Lepage avec le budget participatif, nous avons acheté des arbres supplémentaires afin de prévoir un taux de mortalité de 15-20 %. Pour la même livraison, nous avons planté un surplus de 19 arbres semblables dans le bassin des Prés du Saint-Rosaire, une zone moins hostile. Ceux-là ont des feuilles et sont plus avancés, ce qui nous laisse croire que l’ensemble des arbres de cette livraison était de bonne qualité. »
Patrick Caron termine sur une note réaliste. « S’il s’avérait qu’on se retrouve devant un taux de 100 % de mortalité, c’est quand même l’argent des contribuables, nous allons réévaluer la possibilité de planter cette variété d’arbres à cet endroit. Cependant, si on est dans un taux normal de mortalité, oui la Ville s’engage à les remplacer annuellement. Pour l’instant, on est en mode d’évaluation. »
Reprise difficile sur une autre section du boulevard René-Lepage à Rimouski.
Commentaires
26 juin 2019
Louise
La Ville aime ça planter des arbres pour les faire souffrir et les détruire après ! Ça doit profiter à quelqu'un encore !