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10 juillet 2019

Le parc du Bic se prépare à la grève

VACANCES DE LA CONSTRUCTION

Parc du Bic

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Le parc du Bic, à Rimouski.

Les employés membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) du parc du Bic se préparent à débrayer le samedi 20 juillet prochain, au début des vacances de la construction, en raison d’une impasse à la table des négociations.

Au parc du Bic, 73 employés seront en grève. « Il y aura de piquets de grève à l’entrée du parc. », précise la présidente régionale du SFPQ, Céline Bonneau. Elle ne pouvait toutefois pas affirmer si le parc devra fermer complètement ses portes. « Écoutez, si le personnel cadre peut opérer le parc seul, nous verrons bien. »

Elle indique que les dernières offres mises sur la table par la direction de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) ont été jugées inacceptables par le comité de négociation du SFPQ. « L’offre patronale est ridicule pour les employés qui se dévoués pour le service à la clientèle ! Elle correspond à une augmentation de salaire de moins de 1 % par année, ne permettant même pas de couvrir l’augmentation du coût de la vie. »

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2017, mais avait été renouvelée pour une année supplémentaire. « Les employés ont reçu 2 % d’augmentation pendant cette année. Mais la convention est maintenant échue depuis le 1er janvier 2019. Cela fait plus de cinq mois que nous sommes en négociations avec l’employeur. Nos autres revendications sont réglées, il reste cette question monétaire. »

Pourcentage historique

Mme Bonneau précise que 94 % des membres syndiqués ont voté pour un mandat de grève limité illimité. « En tout, 1500 membres débrayeront en même temps. Il s’agit d’un pourcentage historique de la part des membres de la SÉPAQ. » Elle ajoute que la dernière grève, qui était aussi la première de l’histoire du réseau, a eu lieu en automne 2013, car les négociations achoppaient également sur la question monétaire.

La grève touchera plusieurs établissements au Québec le 20 juillet, dont également, au Bas-Saint-Laurent, le parc national du lac Témiscouata, qui compte actuellement 42 employés. Le parc national de la Gaspésie, celui de l’île Bonaventure et du Rocher-Percé, le parc national Miguasha, le gîte du Mont-Albert ne seront pas épargnés. Dès 17 juillet, le Manoir Montmorency et le parc de la Chute-Montmorency, le siège social, le camping des Voltigeurs, les centres touristiques du Lac-Kénogami et du Lac-Simon.

Pénurie de main-d’œuvre

Elle ajoute que ce refus d’augmenter les salaires de plus de 1 % par année pénalise également l’employeur, dans un contexte généralisé de pénurie de main-d’œuvre. « Je ne sais pas si au parc du Bic, ils ont spécifiquement connu des difficultés de recrutement. Mais ce que je sais, c’est que dans le réseau, en plus de diffuser des annonces sur les réseaux sociaux, on paie maintenant les employés qui parviennent à recruter du personnel. Le roulement de personnel oblige l’employeur à faire beaucoup de recrutement, des formations, etc. Le cadre de travail permet aux passionnés par la nature d’être heureux dans le travail, mais le salaire est important pour permettre de conserver les employés. »

Mme Bonneau ajoute qu’en plus de travailler de façon saisonnière, les petits salariés sont pénalisés : « Nous avons des téléphonistes-réceptionnistes, des journaliers, des conseillers aux ventes, préposés à l’accueil, guides accompagnateurs et bien d’autres qui gagnent entre 13 et 14 $ de l’heure. Certains travailleurs, dont c’est la première année au travail, de par les échelles salariales des conventions, démarrent même sous le salaire minimum de 12,50 $. Ils méritent de meilleurs salaires. Il n’est plus question pour eux de s’appauvrir année après année. »

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