24 août 2019

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©Adeline Mantyk - Le Laurentien

La directrice Josée Lemieux accompagnée d’une des fondatrices du centre périnatal, Andrée Alain.

C’est avec un regard rempli d’ambition bienveillante que la directrice du Centre périnatal, Josée Lemieux, se tourne vers l’avenir. Après 20 ans, le Centre tend à vouloir se développer, tant les besoins sont grands, comme elle l’explique : « On a créé cette année une alliance avec le CLSC d’Amqui pour offrir des ateliers thématiques sur le territoire, la réponse a été surprenante et excellente. On a constaté que c’était un besoin. » D’autres régions de l’Est demeurent dans la mire du Centre pour du développement futur.

En 20 ans, les services se sont beaucoup développés, selon les attentes et besoins des futures familles : « La réalité est complètement différente d’il y a 20 ans. Aujourd’hui, les jeunes familles veulent vivre une expérience. Quand ils nous contactent ils veulent un cours rapide et le « fun », et pouvoir en retirer un grand profit. Il a fallu s’adapter à ça.  On a développé une série d’ateliers courts et diversifiés l’an passé, par exemple, sur le portage, le périnée, le retour au travail, la santé financière, le congé parental, ou les couches lavables. Ça a fait mouche. »

Mme Lemieux indique que le Centre a battu des records de participation aux ateliers et aux cours en 2018-2019. « Notre principal défi est de continuer à nous coller sur les besoins des nouveaux parents. Par exemple, on modifie nos cours prénataux en ajoutant un cours « De couple à parents », car c’est demandé. Et nous allons poursuivre notre Salon du bébé, puisque la population est au rendez-vous. »

Il y a 20 ans

Andrée Alain, une des fondatrices du Centre, qui y a travaillé comme éducatrice et coordonnatrice aux activités pendant 18 ans, revient sur les débuts. Elle explique que le centre a été formé dans la foulée d’un projet pilote du regroupement Naissance-Renaissance de Montréal : « Ils voulaient que ce soit adaptable aux différentes régions du Québec. Nous étions quelques femmes, des travailleuses autonomes dans le domaine de la périnatalité, à nous montrer intéressées. Au début, on était quatre centres, avec Mont-Laurier, Sherbrooke et Lévis. Le projet a été piloté par le Chantier d’économie sociale et le ministère de la Santé. »

Mme Alain raconte que le projet rimouskois a été développé en 14 mois. « Il a fallu créer un organisme à but non lucratif, faire des études de marché, faisabilité, monter un budget. On faisait ça bénévolement, on voulait offrir des services de cours prénataux, massage-bébé, yoga, accessibles à tout le monde, avec une tarification modulable selon les revenus et le nombre d’enfants. Car à l’époque, celles qui recevaient ces services par le CLSC étaient des femmes vivant des vulnérabilités. Mais si on n’avait pas de suivi par le CLSC, il fallait se tourner vers le privé. » Mme Lemieux se souvient qu’à l’époque, les cours prénataux étaient donnés par le Cégep.

Pour souligner ses 20 ans, le Centre tiendra des journées portes ouvertes du 26 au 29 août pour permettre aux familles d’essayer gratuitement plusieurs cours.