L’agent correctionnel Pierre-Yves Albert est remis en liberté sous conditions

Accusé de trafic de stupéfiants

Le Centre de détention de Rimouski.

Pierre-Yves Albert, l’un des deux agents correctionnels accusés de trafic de stupéfiants à l’Établissement de détention de Rimouski, a été remis en liberté sous conditions ce mercredi en fin d’avant-midi au palais de justice de Rimouski.

Le procureur de la Couronne, Me Normand Morneau-Deschênes, a accepté la remise en liberté de l’individu moyennant le versement d’une caution sans dépôt de 5 000 $ ainsi que l’engagement de 2 500 $ chacun de son frère aîné et de son père. Albert devra demeurer chez son frère à Saint-Anaclet-de-Lessard pendant la suite du processus judiciaire. « Il lui sera interdit de posséder des armes, sauf dans le cadre de son travail. On laisse le soin à son employeur de déterminer de son retour. Il ne pourra consommer d’alcool ou de stupéfiants et il devra prendre rendez-vous avec l’Estran pour une évaluation en toxicomanie dans un délai de sept jours et ensuite se soumettre à toute thérapie suggérée le cas échant », indique l’avocat. L’accusé ne pourra entrer en contact ou communiquer avec le coaccusé, Marc-Antoine Demers. Il reviendra en Cour le 7 octobre pour donner une orientation à son dossier. « Nous avons remis à la Défense toute la preuve que nous avons, mais des compléments pourraient s’ajouter », précise Me Morneau-Deschênes.

La division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec a procédé, samedi dernier, à l’arrestation de deux agents correctionnels pour trafic de stupéfiants à l’Établissement de détention de Rimouski. Les deux ont comparu mardi en fin de journée au palais de justice de Rimouski sous différents chefs d’accusation en matière de stupéfiants. L’enquête sur remise en liberté de Marc-Antoine Demers aura lieu jeudi.

« L’enquête policière tend à démontrer que les deux individus, agents des services correctionnels à cet établissement, effectuaient des activités de trafic de stupéfiants au sein de celui-ci. Des perquisitions exécutées aux domiciles des suspects ont par ailleurs permis de saisir près de 135 comprimés de méthamphétamine, environ 285 grammes de résine de cannabis ainsi que près de 15 grammes de cannabis en vrac », rapporte le sergent de la SQ, Claude Doiron.

Cette opération a été rendue possible grâce à la collaboration entre la division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec et la Direction générale des services correctionnels.