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12 septembre 2019

Une Rimouskoise en pleine détresse

Depuis plusieurs mois, Julie-Denis Bélanger (à droite) se retrouve plongée au milieu de paperasse et de procédures qui n’en finissent plus. Son amie Cynthia Boutin et Michel Dubé, d’Action populaire Rimouski-Neigette, sont là pour elle.

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Depuis plusieurs mois, Julie-Denis Bélanger (à droite) se retrouve plongée au milieu de paperasse et de procédures qui n’en finissent plus. Son amie proche-aidante, Cynthia Boutin, et Michel Dubé, d’Action populaire Rimouski-Neigette, sont là pour elle.

La Rimouskoise Julie Denis-Bélanger vit un véritable cauchemar. À 34 ans, en à peine 6 mois, sa vie a basculé lorsqu’elle a été touchée non pas par une, mais par deux maladies auto-immunes qui l’ont forcée à arrêter de travailler. Depuis, ses assurances ne lui ont pas encore versé un sou.

En à peine 6 mois, c’est toute sa vie qui a chaviré. « Un jour, au travail, j’ai eu une douleur à un orteil. Il est devenu rouge et me faisait mal, puis il est devenu bleu, puis noir. Le jour d’après, tous mes orteils sont devenus bleus, l'autre pied aussi. De semaine en semaine, j’ai commencé à avoir des étourdissements, des faiblesses, des vertiges. Mon médecin de famille a fini par devoir me référer au rhumatologue. C’était en février dernier. »

Mme Denis-Bélanger a reçu un diagnostic de sclérodermie en juillet. « C’est une maladie auto-immune qui fait en sorte que les organes durcissent, c’est la maladie de la momie. C’est une maladie dégénérative, il faudra que je prenne des médicaments toute ma vie. Mais, je suis « chanceuse », la forme que j’ai n’attaque que la peau. Mais la maladie pourrait aussi être systémique, à ce moment, mon foie, mes poumons, mes reins, tous mes organes durciraient, et alors, c’est la chaise roulante qui m’attend. »

À 34 ans, Julie était pourtant, avant le mois de février, une femme active et dynamique, qui ne rechignait pas devant l’effort : « Depuis que j’ai l’âge de 17 ans je vis toute seule, je me suis toujours organisée pour travailler, faire mes affaires moi-même. Je travaillais énormément, je m’entrainais quatre fois par semaine, j’ai même déjà eu deux emplois en même temps par le passé. Mais maintenant, la maladie me fatigue beaucoup, je suis tout le temps faible, mes articulations commencent à lâcher. Je ne suis même plus capable de faire mon ménage, ni à manger. J’ai toujours beaucoup bougé, mais aujourd'hui je passe mes journées sur mon divan, je sors parfois mon chien, c’est le plus que je peux faire, je dois marcher avec une canne. J’ai de gros maux de tête, de la misère à respirer, mon cœur sert. »

De plus, elle explique que son médecin soupçonne également une autre maladie associée, une connectivite. « Alors c’est « essais-erreurs » pour les traitements. En ce moment, chaque semaine, j’ai des injections de microchimiothérapie. La journée de ça, je suis démolie, c’est les nausées qui embarquent en plus. »

Spirale infernale

Elle se retrouve bien malgré elle, et en plus de ses maladies lourdes qu’elle doit soigner, aux prises avec ses assurances qui, comme elle l'explique, ne lui ont pas encore versé un sou depuis son arrêt de travail prolongé. « À mon travail, nous avons une assurance privée collective, que je payais depuis des années, comme tout le monde. Quand j’ai dû arrêter de travailler en mars, j’ai eu droit au chômage-maladie pendant 15 semaines avant de tomber sur mes assurances en invalidité longue durée. Depuis, je n’ai jamais été payée par les assurances, alors que j’y ai droit depuis début juillet. Ils n’arrêtent pas de me demander des détails et des papiers supplémentaires. J’ai l’impression de me faire niaiser. Depuis mars je les appelle, mais jamais personne ne me dit la même chose. J’ai envoyé mon dossier médical, des papiers de mon employeur de mon médecin, j’ai fait toutes les démarches qu'on m'a demandé de faire, et je n’ai jamais rien caché.  »

Cette spirale infernale l’a conduite au bureau de l’aide sociale récemment, où elle a reçu son premier chèque le 4 septembre. « J’ai toujours tout payé, toute ma vie, mes assurances, mes impôts, etc, j’ai tout fait comme il faut et aujourd’hui, je me trouve sans rien, avec un chèque d’aide sociale de 669 $ avec lequel je dois payer une partie de mes médicaments, mon épicerie, mon loyer, tout. Le loyer me coûte à lui seul 650 $. Je peux dire que quand j’ai dû aller chercher mon chèque d’aide sociale, j’ai pris ça très dur ! »

Assurance-chômage

Lorsqu’elle a constaté avec effroi qu’elle devait vivre sans revenu, Mme Denis-Bélanger a  été référée à l’organisme Action populaire Rimouski-Neigette, qui l’a aidée à faire les démarches et remplir les formulaires pour l’aide sociale : « Au-delà du cauchemar qu’elle vit avec ses assurances privées, on estime que l’assurance-chômage doit être modifiée. On en a fait un enjeu électoral. Il faut augmenter la période de prestations maladie à 25 semaines, avec possibilité de prolongation jusqu’à 52 semaines pour répondre aux situations de maladies graves. Dans le cas de Julie, elle n’a pas perdu son emploi mais ses assurances refusent de payer au-delà du 15 semaine d’assurance-chômage qu’elle reçoit, et elle ne peut pas toucher d’autre chômage non plus. Je n’avais jamais vu une telle situation avant, ça m’a beaucoup bouleversé », explique le coordonnateur de l’organisme, Michel Dubé.

Malgré tout, Mme Denis-Bélanger garde l’espoir de pouvoir retravailler un jour, même si les pronostics ne lui sont pas favorables. Elle a décidé de raconter son histoire pour tenter de faire bouger les choses. « Je ne souhaite cette situation à personne, si je peux faire en sorte que cela change, pour moi mais aussi pour tous ceux après moi à qui ça arrive, je vais le faire. Il faut que ça bouge, que personne ne vive jamais ça. »

Commentaires

13 septembre 2019

Chantal

Confier votre histoire à J.E et la Facture Souvent ils réussissent à faire bouger et régler des problèmes.

14 septembre 2019

Marie-Diane Landry

C'est vraiment un cas pour JE ça pas possible qu'une propre Québécoise soit traiter de la sorte et que les personnes qui viennent de d'autre pays sont plus gâter et je ne suis pas aucunement racistes.

17 septembre 2019

Robin

Baisse pas les bras,.Communique avec un avocat( aide juridique ) et conte se qui se passe avec tes assurance privée

17 septembre 2019

Nadine Hachey

JE ma belle GO GO GO !!!!!!!!!

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