Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

18 septembre 2019

Le Bas-Saint-Laurent, véritable laboratoire de recherche sur la tordeuse

Des scientifiques Ressources naturelles Canada s'intéressent à la migration de l'insecte dans la région

Hélikite

©Gracieuseté

Doté d’un filet, le ballon-sonde Hélikite a permis de récolter un grand nombre de tordeuses lors des tests de terrain réalisés au cours de l’été.

Alors que l’épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette bat son plein dans les forêts de l’Est-du-Québec, la région du Bas-Saint-Laurent demeure un lieu de recherche prisé par les scientifiques de Ressources naturelles Canada dans le but d’étudier l’insecte ravageur.

Des recherches scientifiques ont eu lieu cet été au Bas-Saint-Laurent, dans le but d’en savoir plus sur la tordeuse en phase de migration. Tout comme en 2018, les chercheurs ont employé un ballon-sonde, appelé Helikite, auquel est accroché un filet pour capter les insectes. L’exercice s’est à nouveau tenu dans le secteur du lac Malcolm à Sayabec en raison de son altitude. Le résultat des tests de terrain réalisés du 19 juillet au 2 août a dépassé les attentes.

« On savait que cette année, ça allait être plus tard que l’an passé puisque les températures au printemps ont été beaucoup plus fraîches, ce qui a retardé le développement larvaire. On a constaté plusieurs événements de migration. Dans la seule soirée du 31 juillet, on a capté pratiquement 500 papillons dans notre filet, ce qui est exceptionnel », explique le chercheur scientifique en écologie forestière à Ressources naturelles Canada, Yan Boulanger.

Avancées importantes

Avec l’échantillonnage obtenu, les chercheurs scientifiques tentaient de connaître la provenance des tordeuses. Plusieurs vols provenaient de la Côte-Nord et de La Matapédia. Les captures réalisées démontrent que les femelles étaient plus abondantes que les mâles en phase de migration. Il reste à déterminer si ces femelles portaient des œufs et quelle était leur condition physiologique au moment du vol. Les scientifiques tenteront d’éclaircir ces éléments dans les prochaines années.

« Déjà de savoir quels types d’individus volent, ce sont des éléments excessivement intéressants pour expliquer comment se déplace une épidémie d’une région à l’autre. Ça nous permet aussi de raffiner d’autres modèles qui nous permettent de mieux prédire le déplacement des papillons en fonction des conditions météo et de mesurer l’impact que ça peut avoir sur la répartition de l’épidémie. Ce sont des éléments de réponse que nous n’avions pas avant et ce sera important pour la suite des choses », souligne Yan Boulanger.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média