Des améliorations inédites en médecine familiale au BSL mais…

ÉQUILIBRE FRAGILE

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L’équilibre entre la demande de soins et la capacité d’y répondre demeure fragile, et ce, autant en établissement qu’en première ligne.

Selon le Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec qui était de passage dans la région mardi, la médecine familiale dans le Bas-Saint-Laurent a connu des améliorations inédites au cours des dernières années malgré sa fragilité.

Parmi celles-ci, le Dr Godin signale l’immense chemin parcouru depuis 2014 dans l’accès aux médecins de famille. Il rappelle que 67 % de la population québécoise était prise en charge par un médecin de famille en 2014, et cette proportion atteint aujourd’hui 81 %. La Fédération des médecins-omnipraticiens du Québec (FMOQ) évalue que 1 150 000 Québécois de plus ont maintenant un médecin de famille, et ce nombre ne cesse d’augmenter malgré une pénurie évaluée à plusieurs centaines de médecins omnipraticiens dans l’ensemble de la province.

« Si le pouvoir politique n’avait pas, entre 2014 et 2018, à la fois découragé la relève médicale à faire le choix de la médecine familiale (plus de 200 postes de résidents en médecine familiale sont demeurés vacants durant ces quatre années au Québec) et poussé de nombreux médecins d’expérience à la retraite, la cible provinciale de 85 % de prise en charge serait probablement déjà atteinte. C’est un constat qui fait mal, mais qui est difficilement contestable quand on sait que le Québec, au tournant des années 2000, comptait un nombre équivalent de médecins de famille et de médecins spécialistes, alors qu’aujourd’hui la province compte 1000 spécialistes de plus, un fait unique au Canada », mentionne le Dr Godin qui participait à l’assemblée générale de l’Association des médecins omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent.

Le Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

Sur les plans de l’accès et de la pénurie d’effectifs, le Bas-Saint-Laurent s’en tire relativement bien. Dans la région, près de 90 % de la population est prise en charge par un médecin de famille et la pénurie d’effectifs est évaluée à quelques médecins. Cependant, en raison de l’implication importante des médecins de famille de la région dans les soins offerts en milieu hospitalier, le Dr Godin ajoute que l’équilibre entre la demande de soins et la capacité d’y répondre demeure fragile, et ce, autant en établissement qu’en première ligne.

Parmi les solutions qu’il propose pour atteindre la cible, mentionnons ; « une contribution plus grande des médecins spécialistes en milieu hospitalier, l’ajout d’autres professionnels, notamment d’infirmières, dans les cliniques, un soutien administratif adéquat en établissement et un accès simplifié et amélioré aux consultations spécialisées et aux plateaux techniques afin d’assurer la pérennité de la qualité des soins médicaux dans la région », conclut le Dr Godin.

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