Société
Retour25 septembre 2019
Hausse de près de 20 % des signalements à la DPJ au Bas-Saint-Laurent
Bilan 2018-2019
©Jean-Philippe Langlais - Le Laurentien
La directrice de la protection de la jeunesse au Bas-Saint-Laurent, Anne Duret, ainsi que sa directrice adjointe, Mélissa Desjardins.
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Bas-Saint-Laurent a traité un total de 2 816 signalements en 2018-2019, ce qui représente une augmentation de 19,7 % par rapport à l’année précédente.
Il s’agit d’une hausse de 463 signalements comparativement à 2017-2018. Dans la dernière année, la région a enregistré une moyenne de huit signalements par jour. La négligence et le risque sérieux de négligence demeurent les motifs principaux des signalements retenus avec 33,9 %. Suivent l’abus physique et le risque sérieux d’abus physique (28,5 %) et les mauvais traitements psychologiques (15 %). On dénombre 964 enfants pris en charge par la DPJ dans la dernière année dont 327 sont de nouvelles situations.
Une recherche provinciale est en cours afin de mieux interpréter les données recueillies. « On souhaite que les gens soient plus sensibles aux besoins des enfants. Si on est plus sensible, il y a nécessairement plus de signalements. En même temps, la détresse qu’on peut voir parfois nous démontre qu’il y a vraiment des familles qui vivent de grandes difficultés et compte tenu de ces difficultés, qui n’arrivent pas à assumer leurs responsabilités parentales à la hauteur de ce qu’on souhaiterait », constate la directrice de la protection de la jeunesse au Bas-Saint-Laurent, Anne Duret.
Par ailleurs, 219 jeunes ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents en 2018-2019. Cela représente une diminution de 16,4 % par rapport à l’année précédente.
Manque de ressources humaines
La DPJ du Bas-Saint-Laurent doit présentement composer avec une liste d’attente de 148 signalements en cours de traitement. Cette situation s’explique notamment par le volume de signalements enregistrés dans la région, combiné à des défis liés à la main-d’œuvre. L’organisation a toutefois repris le contrôle de sa liste d’attente à l’évaluation où se trouve une vingtaine de dossiers. On en dénombrait environ 70 au printemps.
« Nous avons toujours été très sensibles à notre liste d’attente et on ne s’est jamais gêné d’ajouter du personnel pour répondre à l’augmentation du volume. L’ajout a toutefois des limites. Ce sont des gens qui présentent une autonomie, des compétences et une expertise spécifique. C’est là que ça devient un défi », mentionne la directrice adjointe de la protection de la jeunesse au Bas-Saint-Laurent, Mélissa Desjardins.
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