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17 janvier 2019

Un nouvel outil pour favoriser le transfert des fermes sans relève

Chantal St-Laurent et Mario Handfield.

Le comité relève de la Table de concertation bioalimentaire du Bas-Saint-Laurent lance un nouvel outil pour favoriser le transfert de fermes sans relève à une relève non apparentée afin d’éviter le démantèlement d’entreprise.

C’est face au constat que la moyenne d’âge des producteurs agricoles de la région est de 51 ans et que plusieurs producteurs n’ont pas de relève que la démarche a été initiée avec la participation de nombreux partenaires, dont le professeur et chercheur en développement social et territorial de l’UQAR, Mario Handfield, qui a documenté la problématique afin de permettre une meilleure intervention. « Il importe de créer des opportunités d’établissement pour redynamiser les territoires. Nombre de propriétaires de fermes ne voient pas d’autres possibilités que le démantèlement, souvent malgré eux, lorsqu’ils n’ont pas de relève familiale. Pourtant, les écoles d’agriculture comptent plusieurs étudiants dont les parents ne sont pas en agriculture. Leur établissement sur des fermes existantes est moins risqué que le démarrage d’exploitations nouvelles. L’implantation de l’ARTERRE favorisera le maillage de cédants et de releveurs potentiels. TransférerSaFerme.com devient un outil complémentaire pour optimiser l’offre de lieux d’établissement sur le territoire et conserver ainsi le patrimoine agricole bas-laurentien », commente M. Handfield.

« Au ministère de l’Agriculture, nous recevons des appels de jeunes qui souhaitent s’établir en agriculture et la plupart d’entre eux sont à la recherche d’une ferme où s’établir et démarrer leur projet », mentionne Chantal St-Laurent, de la direction régionale du Bas-Saint-Laurent du MAPAQ.

Marie-carmen Dumont

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

Marie-Carmen Dumont, de la Table de concertation agroalimentaire du Bas-Saint-Laurent, présente la démarche.

Gilbert Marquis

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

Gilbert Marquis

« C’est une question qui me tient à cœur. Il faut que nos jeunes soient pris en main. On ne restera plus nos entreprises agricoles se démanteler. Beaucoup de producteurs près de la retraite n’ont pas de relève et ils n’en parlent pas jusqu’à ce qu’ils soient obligés de démanteler. Il faut que ça change », indique le président de la table de concertation agroalimentaire du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis.

@ST:Un bel exemple

@R:Gilbert Beaulieu, de la Ferme Filiber de Matane, est un bel exemple de la réussite d’une relève non apparentée qui a fonctionné et il est en train de repasser la main à une autre relève non apparentée. À son arrivée, l’entreprise comptait 20 vaches, aujourd’hui elle en possède 170. « Quand je suis arrivé, j’ai voulu garder Filibert (cédant) avec moi. Aujourd’hui il a 82 ans et on se parle encore de la ferme. Je vise la même chose avec ma relève. Dany Bélanger a travaillé cinq ans avec moi comme salarié. À sa 6e année, je lui ai cédé des parts. Je demeure majoritaire, mais la situation va s’inverser graduellement. C’est un jeune qui a la même passion que moi pour l’agriculture. Ça fait 30 ans que je travaille sur ma ferme. Ça aurait été un échec de devoir la démanteler », dit-il.

Ce sont 652 entreprises qui sont répertoriées comme étant à risque de démantèlement au Bas-Saint-Laurent, soit près du tiers des 2 070 entreprises agricoles de la région. Les MRC les plus touchées sont les Basques et La Mitis.

Une ligne téléphonique est mise à la disposition des producteurs sans relève identifiée au 1-833-MA-FERME. Le microsite www.transferersaferme.com et des encarts d’information ont été produits avec la participation de Triango. Il s’agit d’une initiative bas-laurentienne qui pourrait bien faire boule de neige. Des rencontres de sensibilisation pour les producteurs agricoles et les relayeurs d’informations sont prévues dans chacune des huit MRC de la région à compter du 22 janvier.

Gilbert Beaulieu

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

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