Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Élections fédérales

Retour

11 octobre 2019

Un débat très « vert » à l’Université du Québec à Rimouski

ÉLECTIONS FÉDÉRALES

Débat uqar

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Le débat s'est déroulé en toute convivialité, dans l'atrium de l'UQAR.

Sans surprise, la question de l’environnement s’est largement invitée dans le débat organisé à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) par l’Association générale étudiante du campus de Rimouski (AGECAR) ce vendredi midi.

Trois grandes thématiques coiffaient ce débat, qui était somme toute davantage une présentation d’idées des candidats. Ceux-ci ont en effet pu exposre leurs propositions en matière d’éducation, de développement régional et d’environnement durant un peu moins d'1h30. Les candidats ont eu à répondre chacun leur tour à des questions préparées par les organisateurs. Quelques questions du public ont été accueillies en deuxième partie.

Cinq des sept candidats de la circonscription Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques étaient présents, Maxime Blanchette-Joncas (Bloc québécois), Guy Caron (Nouveau parti démocratique), Lysane Picker-Paquin (Parti Rhinocéros), Chantal Pilon (Parti libéral du Canada), et Jocelyn Rioux (Part vert du Canada). La candidate pour le Parti conservateur du Canada, Nancy Brassard-Fortin, et le candidat pour le Parti populaire du Canada, Pierre Lacombe, étaient absents.

Électrification et décroissance

Sur le thème de l’environnement, la question de l’optimisation du transport en commun a été abordée, il a beaucoup été question de transport par train, de juridiction fédérale contrairement au transport en commun par autobus, d’électrification du transport en commun, de l’abolition du plastique à usage unique, du transport d’énergies fossiles par pipelines. Au-delà de ces enjeux, les questions du public, au nombre de quatre, ont toutes porté sur l’environnement. Une question intéressante a été soulevée par une personne du public, celle-ci a voulu connaître la position des candidats sur l’impact de l’électrification des transports : « On est dans une crise d’augmentation du véhicule individuel et les batteries pour les véhicules électrifiés contiennent énormément de minerai récolté dans des pays en voie de développement où des crimes humains sont liés à ces compagnies minières, qui sont souvent canadiennes, en quoi voyez-vous que déplacer le problème est une solution ? »

Jocelyn Rioux

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Jocelyn Rioux (Part vert du Canada)

chantal pilon

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Chantal Pilon (Parti libéral du Canada)

Chantal Pilon, Maxime Blanchette-Joncas et Guy Caron ont tous dit que l’électrification des transports n’était pas la seule solution pour arriver à une réduction des gaz à effet de serre, Chantal Pilon a prôné une taxe carbone imposée aux plus pollueurs. Guy Caron a indiqué que son parti a déposé un projet de loi pour rendre les compagnies minières canadiennes imputables devant la justice canadienne pour des actes commis à l’étranger. Maxime Blanchette-Joncas a également admis que les compagnies minières doivent être imputables, mais qu’il fallait aussi que tous les capitaux investis pour les énergies fossiles soient mis en recherche et développement en énergie verte. Le candidat vert a indiqué qu’il fallait donner une deuxième vie à ces batteries, car l’électrification du réseau des transports est une nécessité face à l’urgence climatique selon lui, et le parti Rhino a ajouté qu’il ne s’agissait pas que d’un problème de voiture, car on retrouvait aussi ces minerais dans les cellulaires et autres appareils électroniques.

Un étudiant en océanographie a souhaité connaître la position des candidats sur la décroissance. Guy Caron a indiqué qu’il était difficile de légiférer en la matière, mais qu’il était possible d’aider à la réduction de la consommation en utilisant les ressources du pays pour ce qui est nécessaire. Maxime Blanchette-Joncas a lui aussi indiqué que dans une économie de type capitaliste, il était difficile de légiférer pour être contraignant, prônant le développement en harmonie avec l’environnement. Chantal Pilon a expliqué elle aussi qu’une législation fédérale en la matière était difficile dans la mesure où la croissance permettait de financer un nécessaire filet social, tout en admettant qu’il fallait éviter la surconsommation. Jocelyn Rioux a seulement rappelé une évidence : « Moins on produit, moins on consomme. » Lysane Picker-Paquin a indiqué que son parti était le champion de la décroissance, indiquant que celui-ci souhaitait limiter la croissance dans toutes ses sphères, ainsi limiter la croissance humaine à 5 pieds 2, et la croissance des bâtiments à 7 pieds.

Lysane Picker-Paquin

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Lysane Picker-Paquin (Parti Rhinocéros)

guy caron

©Archive L'Avantage - Le Laurentien

Guy Caron (Nouveau parti démocratique)

Éducation

En termes d’éducation, les questions ont porté sur l’allongement du financement des bourses pour les étudiants-chercheurs, ou encore plus généralement, sur les fonds dédiés à la recherche. Le candidat Caron a indiqué qu’il fallait davantage de fonds pour la recherche fondamentale, Chantal Pilon a expliqué qu’après les coupures des conservateurs, son gouvernement avait fait un rattrapage dans les quatre dernières années en mettant les bouchées doubles pour les investissements en recherche et souhaite poursuivre en ce sens. M. Blanchette-Joncas a indiqué que son parti, axé sur les régions, souhaitait ramener le financement de la recherche au provincial et que l’Est du Québec bénéficie d’investissements pour ses centres de recherche. Pour aller chercher les fonds manquants en recherche, Mme Picker-Paquin a proposé de puiser dans la masse salariale des députés fédéraux et s’engage à financer uniquement des recherches qui vont rapporter aux contribuables. M. Rioux souhaite que le fédéral investisse dans un système de budget vert et a également indiqué que les études collégiales et universitaires doivent être gratuites pour les étudiants canadiens.

Développement régional

En développement régional, les questions ont porté sur le problème du trou noir de l’assurance-emploi dans la région, où beaucoup d’emplois sont saisonniers, ou encore sur le vieillissement de la population régionale en lien avec la dévitalisation du territoire. M. Blanchette-Joncas a indiqué que pour pallier la problématique, il fallait décentraliser les emplois de la fonction publique vers les régions, octroyer un crédit d’impôt pour ceux qui s’installent en région et augmenter le pouvoir d’achat des aînés en augmentant la pension vieillesse et le supplément de revenu garanti (SRG). Pour Guy Caron, la solution passe par des mesures courageuses, en facilitant notamment le retour au travail des personnes à la retraite qui le souhaitent en éliminant les pénalités lorsqu’un aîné décide de travailler. Rhino souhaite créer un ministère de la Rétention et du prêt-à-camper camping, en offrant une tente par bébé, et offrir une cure de jeunesse aux personnes aînées grâce aux eaux thermales de Cacouna. Chantal Pilon a indiqué que le problème majeur demeurait dans la pénurie de main-d’œuvre, qui nuit aux entreprises, et qu’il était possible de bonifier l’exonération sur le supplément de revenu garanti pour le retour au travail des personnes de 65 ans et plus. Jocelyn Rioux a indiqué que la reconnaissance des diplômes chez les personnes de 65 ans et plus pouvait être une solution pour favoriser ces personnes à aller sur le marché du travail.

Maxime Blanchette-Joncas

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Maxime Blanchette-Joncas (Bloc québécois)

débat fédérale uqar

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

Plusieurs personnes ont assisté au débat organisé par l’Association générale étudiante du campus de Rimouski (AGECAR) et le Club politique de l'UQAR.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média