23 octobre 2019

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

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©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien

Selon un sondage CROP mené en octobre, une majorité de Québécois appuient le mode de distribution actuel du Publisac.

Ce sondage révèle que 86 % des Québécois favorisent le mode de distribution actuel du Publisac, « option opt-out » (l’opt-out, c’est lorsque le destinataire de la publicité ne s’est pas opposé), distribué de porte en porte sauf à celles qui affichent un pictogramme indiquant ne pas vouloir le recevoir, versus la fin du Publisac que causerait le modèle d’adhésion ou opt-in (l’opt-in, c’est obtenir l’accord du destinataire de la publicité) proposé par le mouvement Antipublisac. De plus, 90 % de la population québécoise a une bonne opinion du Publisac.

« Ce résultat est logique, et cohérent avec le résultat montrant que 89 % de ceux qui reçoivent le Publisac le consultent », selon Stéphane Gendron, vice-président chez CROP. « Année après année, nos sondages démontrent que la recherche d’aubaines est le principal attrait du Publisac pour les Québécois. »

De son côté, François Olivier, président et chef de la direction de TC Transcontinental mentionne que la volonté des Québécois et des Montréalais est claire. « Le système actuel de l’opt-out leur convient, sachant que tout citoyen peut exercer le choix de ne pas recevoir le Publisac. Environ 200 000 foyers québécois ont fait ce choix, ce qui est la preuve que le système actuel fonctionne. Le système de l’opt-out nous permet de réduire à la source en ajustant la quantité de circulaires à imprimer et de sacs à produire. Ni les annonceurs, ni les hebdos, ni TC Transcontinental n’ont intérêt à distribuer un produit dont les gens ne veulent pas, tant d’un point de vue économique qu’environnemental », mentionne-t-il.

Et d’ajouter M. Olivier : « Le mouvement Antipublisac prétend faussement qu’un passage au opt-in n’aurait aucun impact pour le Publisac. Dans un tel modèle, toute la logistique en soutien de l’opt-out devrait être mise au service de 3 millions de foyers, soit 15 fois plus qu’actuellement. Un tel système ajouterait tellement de coûts et de complexité à son modèle d’affaires que ce serait la fin du Publisac. Cela entraînerait la mise en péril des hebdos locaux, la perte d’économies pour les ménages, la disparition du principal outil promotionnel des commerçants locaux et la perte de milliers d’emplois. » Selon le sondage, 92 % de ceux qui reçoivent un hebdo le lisent.

Quant au recyclage, selon le sondage 95 % des foyers recyclent le Publisac et 73 % d’entre eux séparent le sac et les circulaires avant de les placer dans le bac. « Bien que le sac fait de plastique recyclé et son contenu soient 100 % recyclables, nous travaillons de deux façons afin d’en faciliter le tri : d’une part la communication, avec la mention sur le sac et dans nos campagnes de publicité de séparer le sac et son contenu avant de les déposer dans le bac, et d’autre part avec les tests en cours, en partenariat avec la Ville de Montréal, d’un sac qui s’ouvre sous la pression du compactage dans le camion de collecte, séparant ainsi le sac de son contenu pour en faciliter le recyclage, précise François Olivier. »

TC Transcontinental présentera son point de vue le 25 octobre lors de la consultation publique de la Ville de Montréal sur le contrôle des circulaires émanant du droit d’initiative citoyenne. Elle y défendra le Publisac et ses clients, annonceurs et hebdos locaux, et y fera valoir que le Publisac est un service utile, responsable et légitime qui doit être maintenu conformément à la volonté populaire.