12 novembre 2019

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

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©Photo : gracieuseté Olivier Desjardins

Katia-Marie Germain partagera la scène avec l’interprète Marie-Gabrielle Ménard.

Sur la scène, une table de petit-déjeuner, illuminée par une seule source lumineuse. C’est dans ce décor de nature morte que l’artiste interdisciplinaire Katia-Marie Germain a imaginé Habiter, une pièce chorégraphique pour deux interprètes qui explore la relation entre le corps et le lieu.

La mise en scène est simple : une immense lampe sur pied, une table où sont déposés plusieurs objets du quotidien et deux chaises où sont assises les interprètes. L’une d’entre elles s’affaire à allumer et éteindre la lumière tandis que l’autre, assise à table, change le positionnement de son corps et des objets lorsqu’elle est dans le noir afin de créer une nouvelle image lorsque la lumière revient.

Dans une esthétique du clair-obscur se dévoile une série de mouvements et de gestes aussi habituels qu’étranges, rythmés par l’oscillation de la lumière qui plonge la salle dans l’obscurité. Jouant avec l’illusion et la perception du temps, les mouvements visibles et invisibles des corps modifient subtilement l’espace visuel, à la manière d’un tableau qui prend vie.

Dans cet entre-deux poétique, l’œuvre jongle avec les codes des arts visuels et de la danse. Katia-Marie Germain a remporté le Prix de la danse de Montréal 2018, catégorie Découverte.