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14 novembre 2019

Le bien-être du plus grand nombre en opposition aux inconvénients d’un petit nombre

Usine de béton bitumineux

Foule

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

À peine 50 personnes se sont déplacées pour la soirée.

À la lumière de la séance d’information tenue ce jeudi soir au sujet de l’implantation possible d’une usine de béton bitumineux sur la rue Lausanne, dans le district de Sacré-Cœur, à Rimouski, un constat s’impose, la volonté de mettre en place la solution qui aura le moins d’impact pour le plus grand nombre de citoyens versus les inconvénients qui devront subir les résidents du secteur.

« Nous sommes conscients qu’il y aura des inconvénients, mais on travaille pour mettre en place la solution qui aura le moins d’impact pour le plus grand nombre de citoyens. Nous n’avons pas le pouvoir de refuser l’implantation si la commission de protection du territoire agricole et le ministère de l’Environnement donnent leur autorisation, mais on va tout mettre en œuvre pour s’assurer que les normes soient respectées et pour limiter le plus possible les impacts négatifs », indique le maire de Rimouski, Marc Parent.

Une cinquantaine de personnes

Devant le tollé suscité par le projet depuis sa présentation, on aurait pu s’attendre à une participation plus importante que la cinquantaine de personnes qui se sont déplacées à la séance. Plusieurs résidents ont quand même fait part de leurs craintes, déceptions, interrogations et même de la détresse dans certains cas. On doit cependant déplorer un certain manque de décorum à quelques occasions où des gens chuchotaient, murmuraient et riaient des réponses fournies par les intervenants.

Sébastien Bolduc-Marc Parent

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

Le conseiller de Sacré-Coeur, Sébastien Bolduc et le maire de Rimouski, Marc Parent.

Des citoyens sont venus au micro pour demander si l’acceptabilité sociale était un critère dans l’évaluation du projet, la réponse du directeur régional par intérim du ministère de l’Environnement, Marco Bossé, est que non. « Nous n’y sommes pas insensibles, mais si les règles sont respectées, on devra délivrer l’autorisation », dit-il.

« Si le projet est autorisé, je ne pourrai pas rester là, mais quelles sont mes chances de vendre ma maison. Qui voudra l’acheter et combien je vais perdre. Ma maison, c’est mon fonds de pension », déplore une résidente du secteur, Marie Bertin. Le maire Parent lui a rappelé que la carrière était déjà là au moment où elle a acheté sa propriété.

Intervenants

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

Harold LeBel, Sébastien Bolduc, Marc Parent, Yves Berger et Marco Bossé.

Julie Pelletier est une jeune mère de famille vivant dans la résidence la plus proche de la carrière. « Il passe déjà un camion à toute les minutes entre 6 h 30 et 18 h devant chez nous. Ça va être quoi si la production augmente à l’été 2020. Vous parlez de règlement, de zonage et de lois, moi je vous parle de ma qualité de vie. Oui, nous sommes une petite poignée de résidents, mais votre décision a un impact sur ma qualité de vie et mes perspectives d’avenir. Ça trouble même mon sommeil. J’en suis rendu à penser à vendre notre maison qu’on occupe depuis 11 ans, monsieur le maire. Je ne comprends pas que ça ne vous touche pas. Ça me demande  beaucoup d’énergie de vous parler ce soir ».

« Je comprends votre détresse, mais on doit choisir le projet qui a le moins d’impact sur les 50 000 habitants de la Ville. 2020 sera une année exceptionnelle en termes de quantité de bitume nécessaire autant pour les projets du ministère des Transports que pour la Ville. Mon vœu, ce serait que l’usine temporaire quitte dès l’automne 2020 », a répondu le maire Parent.

Pas admissible à l'intervention du BAPE

Un citoyen a indiqué avoir l’intention de réclamer la tenue d’une enquête du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE). La réponse du directeur régional du ministère de l’Environnement est claire, ce projet n’est pas soumis à ce processus. « On va entreprendre des démarches. Jamais on n'acceptera ça à proximité de nos demeures », lance M. Lauzier. « La Ville a les mains liées », répète le maire.

« Je voulais être pour vous entendre. Je suis touché par vos témoignages. Je vais jouer mon rôle. Je n’ai jamais pensé ne pas venir quand le maire m’a invité », déclare le député de Rimouski, Harold LeBel.

Des travaux records

Le directeur régional de Transport Québec, Yves Berger, indique que l’autoroute 20 sera réasphaltée au complet entre Bic et Pointe-au-Père, un projet majeur qui nécessitera beaucoup de pavages. « On prévoit avoir besoin de 49 tonnes de produits en 2020 alors que la moyenne des cinq dernières années a été de 10 000 tonnes par année. Cela aura un impact sur le débit de circulation, si bien qu’on envisage de faire les travaux de nuit pour éviter une congestion de la circulation dans la ville de Rimouski ».

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