Communauté
Retour18 novembre 2019
Charles Lepage - clepage@medialo.ca
Ébénisterie communautaire : « Je doute très fort qu’on puisse régler ce dossier d’ici Noël à moins que… » - Marc Parent
RIMOUSKI
©Photo : archives L'Avantage
Sans subvention du provincial ou sans entente avec une corporation de loisirs, le projet d’ébénisterie communautaire à Rimouski risque de ne jamais voir le jour.
L’implantation d’une ébénisterie communautaire à Rimouski pourrait prendre beaucoup plus de temps que souhaité par les promoteurs de ce projet, en raison des mises à niveau des bâtiments convoités. La seule porte de sortie semble celle d’une subvention gouvernementale.
Répondant à l’ultimatum lancé vendredi par les promoteurs de ce projet à l’effet qu’une absence de réponse favorable d’ici les Fêtes les obligerait à retourner les subventions reçues, le maire de Rimouski Marc Parent s’est dit heureux de l’implication du député Harold LeBel dans ce dossier, mais il a émis certains bémols à une réponse hâtive.
« À moins que le député de Rimouski Harold LeBel n’injecte une somme ponctuelle de 150 000 $ du provincial pour mettre à niveau un local qui répondra aux exigences du code du bâtiment et du service de sécurité incendie, il sera très difficile de réaliser ce projet à court terme. Dans le meilleur des scénarios, il faudra aussi ajouter une somme récurrente pour une période de 25 ans de 10 000 $ à 15 000 $ par année, plus l’indexation du coût de la vie », fait valoir M. Parent.
Celui-ci rappelle que Rimouski possède 12 centres communautaires ainsi que la Porte Dorée du Club de l’âge d’or Saint-Germain, des édifices tous accessibles à la communauté et que la réalisation du projet d’une ébénisterie communautaire à Rivière-du-Loup a pris huit ans avant sa réalisation.
Autre proposition du maire
« J’inviterais les gens de l’ébénisterie à discuter avec une corporation des loisirs qui serait disposée à céder un local pour ce type de projet. Mais au-delà de cela, la réalité c’est que les citoyens de Rimouski, encore en 2020, vont devoir faire face à des hausses de taxes importantes. Nos dépenses ne cessent d’augmenter et moi, mon objectif pour les deux prochaines années, c’est de diminuer notre parc immobilier. On n’a plus besoin de l’Hôtel de Ville de Pointe-au-Père ni de celle de Rimouski-Est, même chose pour la caserne des incendies de Nazareth… Ce sont tous des bâtiments payés et entretenus par la Ville de Rimouski et moi je veux qu’on réussisse à diminuer ce nombre d’espaces pour offrir des services de qualité à la population et diminuer nos frais courants. Viens un temps ou les citoyens n’ont plus la capacité de payer, les taxes augmentent trop rapidement. »
©Photo : Charles Lepage - Le Laurentien
Le maire de Rimouski Marc Parent.
« Personnellement, mon objectif au cours des deux prochaines années, c’est de me départir des édifices excédentaires à la Ville de Rimouski. » - Marc Parent
Le maire Parent rappelle aussi qu’une entente a été négociée avec la Commission scolaire qui était d’accord pour accommoder ce projet d’ébénisterie, mais que les heures d’utilisation proposées ne satisfaisaient pas les besoins de ce groupe. De plus, il mentionne que le conseil municipal est très préoccupé par la tarification proposée. « Ils désirent demander 40 $ par année comme frais d’inscription alors qu’il n’y a pas une famille sur le territoire de la Ville de Rimouski qui paie des montants aussi dérisoires que ça pour deux - trois mois d’inscription au Service des loisirs. À Québec, l’atelier coopératif “La Patente” charge, hormis la part sociale de 30 $, un tarif mensuel de 120 $ plus tx. »
Le 15 novembre, lors d’un point de presse, le député de Rimouski Harold LeBel a dit souhaiter que ce projet prenne forme rapidement afin de combler le besoin de plus de 200 personnes qui ont signifié leur intérêt pour cette initiative.
Commentaires
18 novembre 2019
Gervais Fillion
Rimouski,,la ville Communautaire!!!! mon oeil