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27 novembre 2019

Cathédrale de Rimouski : le directeur de projet Jean Crépault fait le point

PROJET DE CONVERSION

Cathédrale de rimouski

©Archives

La cathédrale a fermé ses portes au public le 29 novembre 2014, pour des raisons de sécurité.

Le directeur de projets responsable de la conversion de la Cathédrale de Rimouski, Jean Crépault, fait le point sur l’avancement du projet, un travail qu’il a débuté en août dernier.

Dans une entrevue exclusive, Jean Crépault explique que le projet de transformation de la cathédrale est bien sur les rails et que le travail se poursuit : « Le projet est complexe, on a progressé plus lentement qu’à mon goût, mais il y avait beaucoup de choses à démêler. » La littérature, cinq ans après la fermeture de l’édifice religieux au public, est en effet plus qu’abondante, les opinions sur le sujet également.

M. Crépault est à l'emploi de l'Archevêché depuis le 1er août dernier. Il a un mandat de trois ans pour mener à bien sa mission, et précise qu’il travaille sur le dossier à temps plein. Cet ingénieur retraité a été choisi en raison de son historique de succès dans la gestion de dossiers complexes et importants, également pour ses qualités d’ingénieur. Il indique avoir un peu hésité avant d’embarquer dans le dossier, un cas d’espèce au Québec. « Je l’ai fait par goût du défi et parce que je suis familier avec la résolution de problèmes. Je suis là pour travailler et faire avancer les choses, j'agit comme un facilitateur. »

Il reconnait toutefois rencontrer quelques ralentissements dans l’évolution du projet. « Je pensais que la phase de démarrage du projet serait depuis longtemps dépassée aujourd’hui. Pour toutes sortes de considérations, ça n’est pas le cas. Il me manque des livrables, entre autres, le bilan de santé de la cathédrale, qui ne peut pas être effectué, car nous n’avons pas accès à la cathédrale. »

Jean Crépâult

©Gracieuseté

Le directeur de projets Jean Crépault est à l'emploi de l,Archevêché de Rimouski depuis le 1er août.

État de santé

Le directeur de projet indique qu’avant même de pouvoir lancer des appels d’offres pour rechercher les architectes et ingénieurs qui pourront bâtir un projet, l’étape de mise à jour de l’état de santé du bâtiment est nécessaire. Il ajoute qu’en raison d’un litige en cours avec la Fabrique Saint-Germain, qui est présentement judiciarisé, l’accès à l’édifice n’est pas possible. « On espère qu’on pourra avoir accès à a cathédrale en début d’année prochaine pour faire ce bilan, qui n’a pas été mis à jour depuis cinq ans. »

Par la suite, le projet de transformation devra franchir plusieurs autres étapes avant d’arriver à une éventuelle phase de travaux. « Ensuite, il faudra aller en appel d’offres pour les architectes et ingénieurs, dresser les plans et devis, constituer une soumission, choisir le soumissionnaire, commencer les travaux. » M. Crépault ajoute que ce projet présente la particularité d’être monté à l’envers. « Habituellement, les projets se bâtissent dans l’autre sens. On a d’abord des utilisations, et ensuite on construit un bâtiment en fonction de ça, là, on a le bâtiment et on doit mettre des utilisateurs à l’intérieur. »

Gestion participative

Toutefois, il reste optimiste malgré la complexité du dossier. Il a, pour maintenir le côté rationnel des décisions et pour éloigner l’émotivité liée au dossier, décidé de s’entourer d’« érudits » : « L’archevêque m’a demandé d’assurer une gestion participative dans le dossier. Autrement dit, ce n’est pas moi qui prendrai seul les décisions. Je suis en train de mettre en place un comité de gouvernance, d’éthique et de gestion, constitué d’une dizaine d’érudits, des gens influents du milieu rimouskois et experts chacun dans leur domaine respectif, banquiers, avocats, hommes et femmes d’affaires, ingénieurs, membres de l’archevêché. Je souhaite que les décisions soient des décisions d’affaires, loin de toute l’émotivité qui peut entourer le dossier. » Le comité de gouvernance chapeautera également cinq autres comités, trois permanents et deux ad hoc, a fait savoir le directeur.

M. Crépault précise que le comité de gouvernance est monté à 95 % et sera présenté, si tout va bien, à la population avant les Fêtes. M. Crépault n’a pas souhaité, avant l’annonce officielle, dévoiler les noms des personnes qui composent ce comité, à part celui de l’abbé Guy Lagacé, vicaire général, mais a assuré qu’il travaille d’arrache-pied à sa constitution depuis son embauche.

Lieu rassembleur

Rappelons que l’archevêque Mgr Denis Grondin avait exprimé, en février dernier lors d’une rare conférence de presse, son intention de contribuer financièrement à ce projet de transformation de l’église, du moins pour la partie de la cathédrale qui comprendra un lieu de culte de plus petite dimension. « Le bâtiment sera conservé et transformé par un projet ralliant histoire religieuse et civile, dans une réflexion d’ensemble sur la revitalisation du centre-ville. Le bâtiment sera partagé entre la fonction religieuse et des fonctions civiles, socioculturelles, éducatives et communautaires avec un souci intergénérationnel », avait alors déclaré l’archevêque.

M. Crépault ajoute, sur ce point, que l’Archevêché poursuit une vision conforme à la volonté exprimée par les Rimouskois lors d’un sondage mandaté par l’Archevêché et réalisé par la firme Léger en 2017, dans lequel 77 % des répondants s’étaient montrés favorables à une conversion de la Cathédrale. « La vision présentée par l’archevêque, d’un lieu qui rassemblerait toutes les générations sous un même toit, avec une partie de l'espace dédiée culte, demeure, et je partage sa vision. »

Pour des raisons de sécurité, la cathédrale a fermé ses portes depuis cinq ans, le 29 novembre 2014.

Commentaires

28 novembre 2019

Roger Harvey

Monsieur Crépault, il est bien difficile de mettre de côté nos émotions dans ce projet. La cathédrale n’est pas un bien de l’archevêché quoiqu’on en dise. Ce sont nos ancêtres qui ont payé pour sa construction afin de célébrer leur foi. L’archevêque avait l’obligation de prendre tous les moyens en 2014 pour procéder à sa réparation, mais il a décidé de la fermer et les Rimouskois vivent avec les conséquences depuis 5 ans. Alors ne demandez pas d’avoir confiance aux dirigeants de l’église dans ce dossier ce n’est pas possible. Je vous invite à communiquer avec madame Josée April, Dre en orgue et organiste de la cathédrale, jusqu’à sa fermeture et professeur au conservatoire de musique de Rimouski. Elle est aussi importante que les spécialistes de votre liste de vos érudits. Je préférerais que la cathédrale ne soit pas compartimentée, qu’elle conserve sa configuration actuelle, mais j’ose espérer que l’espace religieux qui y sera consacré pourra permettre aux grandes orgues Casavant Guilbault-Thérien l’espace nécessaire pour exprimer toute sa splendeur, sinon il vaut mieux la vendre au Canada, aux É.-U. ou même en Europe. Vous ne pouvez pas laisser mourir cet instrument en un espace restreint dans le fond de la Cathédrale. Si nous en sommes rendu à transformer nos églises, il faudrait demander aux milliers de catholiques de nos paroisses, pourquoi ils ont préféré rejoindre les témoins de Jéhova, les baptistes évangéliques et autres religions, mais ça, c’est un autre débat.

28 novembre 2019

Jean Goulet

Je suis totalement d'accord avec vous M. Roger Harvey. Ce sont mes ancêtres et les vôtres qui ont bâti ce monument et l'archevêché n'a pas le droit de s'approprier un bien qui ne lui appartient pas, elle n'est pas au dessus des lois. Le clergé se pense tout permis.

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