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29 novembre 2019

Commentaire d’un ingénieur rimouskois sur la sortie du directeur de projet Jean Crépault

Reconversion de la Cathédrale

La cathédrale de Rimouski

©Photo : archives L’Avantage

La Cathédrale de Rimouski est inaccessible depuis cinq ans.

L’ingénieur rimouskois Raymond Garneau fait un commentaire à la suite de l’article publié cette semaine sur notre site Internet.

Cette première sortie publique de Jean Crépault soulève plusieurs interrogations et déceptions. Monsieur Crépault est à l’emploi de l’archevêché depuis le 1er août dernier.

Gestion participative

Tout ce que Monsieur Crépault semble avoir réussi à accomplir en 4 mois c’est de décider de mettre en place un «comité de gouvernance, d’éthique et de gestion, constitué d’une dizaine d’érudits…banquiers, avocats, hommes et femmes d’affaires, ingénieurs, membres de  l’archevêché. »

Ce comité n’est pas encore en place.  À noter qu’il n’est ni mention d’architectes, pourtant essentiels dans un tel projet, ni de représentants de la Ville de Rimouski, pourtant un joueur important dans la revitalisation du centre-ville, ni d’un représentant de la Fabrique St-Germain, pourtant propriétaire de la Cathédrale.  Pourquoi ? …Tout-à-fait aberrant!

Monsieur Crépault indique également que ce comité de gouvernance chapeautera cinq autres comités, trois permanents et deux ad hoc.  L’ensemble ne deviendra-t-il pas une «foule» trop lourde qui, de toute évidence, mènera à l’inaction ?

Enfin, une question importante se pose :  Quelle sera la rémunération de tout ce beau monde?

État de santé

Le directeur de projet indique que l’établissement de l’état de santé de la Cathédrale est un prérequis au lancement d’appel d’offres pour les services d’ingénieurs et d’architectes, mais que, pour ce faire, l’accès à la Cathédrale n’est pas possible.  Ceci est faux ; la Cathédrale est accessible, mais elle doit l’être en respectant certaines règles dont la plus importante est de permettre à la Fabrique St-Germain de gérer correctement cette situation, ce qu’elle ne peut faire en l’absence d’un président que l’archevêché refuse obstinément de lui donner.

Dans les différentes étapes de la préparation d’un projet, il faut d’abord procéder à l’énoncé d’envergure, soit la définition du projet et sa faisabilité, et à l’établissement d’un coût approximatif. Par la suite, un avant-projet est élaboré afin de préciser les travaux requis et les coûts de réalisation.  Si ces derniers sont acceptés par le propriétaire, les plans et devis définitifs sont préparés en vue des appels d’offres.  Si les prix soumis sont compatibles avec les coûts estimés, des entrepreneurs sont choisis et les travaux sont autorisés par le propriétaire.  Dans ce processus commun à tous les projets, un élément décisif de première importance est l’aspect économique , lequel prévaut dès la première phase du projet jusqu’à la réalisation.  La démarche que décrit Monsieur Crépault fait complètement abstraction des coûts du projet.  Est-ce à croire que l’argent n’est pas un problème dans ce cas-ci?

Lieu rassembleur

Le projet de transformation proposé par l’évêque est toujours très vague et il ne semble pas, d’après les propos de Monsieur Crépault, qu’il se soit précisé depuis son entrée en fonction en août dernier.  De plus, le projet de transformation de la Cathédrale, tel qu’ébauché par l’évêque, est loin de faire l’unanimité de la population et fera surement encore l’objet d’une contestation massive.  L’énoncé de Monsieur Crépault à l’effet que 77% des répondants rimouskois s’étaient montrés favorables à la conversion de la Cathédrale est faux et calqué sur l’interprétation fallacieuse par l’archevêché du sondage Léger et Léger de 2017. En fait, 50% des répondants ont privilégié la vocation religieuse avec d’autres usages et près de 20% ont été indifférents à la conservation du culte avec un nouvel  usage.  Bref, la transformation de la Cathédrale n’a jamais  reçu l’appui d’une majorité de la population. 

Raymond Garneau

Génie civil, Laval 1963 et Harvard 1966

Fellow de l’Institut canadien des ingénieurs

Rimouski, 29 novembre 2019

Commentaires

30 novembre 2019

Dumas, Gilles

Battrons-nous le record peu enviable de "tataouinage" et de mauvaise foi détenu par la Salle de spectacles? "Monsignore" semble vouloir figurer dans le Guinness. Sous quelle épithète selon vous?

30 novembre 2019

Roger Harvey

Merci monsieur Garneau pour les informations pertinentes. À vrai dire, je pense sans aucun doute que l'archevêque Grondin quitte ses fonctions le plus rapidement possible.

1 décembre 2019

Jean Michaud

À la suite de la déclaration de monsieur Crépeau et d'une remarque de monsieur Raymond Garneau sur l'état de la situation actuelle de ma cathédrale , il m'apparaît signifiant de déterminer la propriété légal de la cathédrale de la paroisse Saint-Germain de Rimouski. Première possibilité : L'évêque est propriétaire légal. Deuxième possibilité : la fabrique de la paroisse est propriétaire légal. Troisième possibilité : le paroissien estle propriétaire légal et moral. Puisque les paroissiens ont assumé les coûts de construction, de rénovations et d'entretien de la cathédrale Saint Germain de Rimouski. Enfin, il serait impératif que les actes de propriété soit rendus publiques...Afin que les entrepreneurs adressent leurs soumissions au propriétaire légitime.

2 décembre 2019

louis cyr

Félicitations M. Garneau. Vous avez bien cerné le problème.

10 décembre 2019

Alain Tessier

Réponse à monsieur Jean Michaud, Monsieur Michaud, Vous avez triplement raison, la cathédrale appartient à la fois à la fabrique, à l'archevêque et aux paroissiens. Cette «triple» propriété est à la source de l'actuelle tragédie dont la cathédrale est la grande victime. Cela mérite quelques précisions et éclaircissements. LA PROPRIÉTÉ DE LA CATHÉDRALE PAR LA FABRIQUE DE LA PAROISSE DE SAINT-GERMAIN En vertu de la Loi sur les fabriques (L.R.Q., c..F-1), une fabrique est une corporation constituée par la volonté de l'archevêque et dont l’objet est d’acquérir, de posséder, de détenir, et d’administrer des biens pour les fins de l’exercice de la religion catholique romaine dans la paroisse pour laquelle elle est formée. Ainsi, pour les fins de la propagation de la religion catholique dans Rimouski et ses environs, la Paroisse de Saint-Germain–de-Rimouski, a été érigée dans les années 1800 et une fabrique a été constituée pour détenir et administrer les biens de cette fabrique, soit, essentiellement, la cathédrale, son presbytère et les terrains occupés par ces bâtiments. À l’examen de la Loi sur les fabriques précédemment citée, de la Loi sur les compagnies (L.R.Q., c. C-38), de la Loi sur la fiscalité municipale (L.R.Q., c. F-2.1) et du rôle d’évaluation de la Ville de Rimouski, il ressort que la Fabrique de la Paroisse de Saint-Germain est légalement propriétaire de la cathédrale de Rimouski, du presbytère adjacent et des terrains occupés par ces bâtiments. Mais le statut de propriétaire que peut revendiquer la Fabrique de la Paroisse-de-Saint-Germain est très précaire, voire illusoire. En vertu de multiples dispositions de la Loi sur les fabriques, l’assemblée de fabrique (le regroupement des marguilliers incluant le président et le vice-président) de la Paroisse de Saint-Germain ne peut prendre de très nombreuses décisions, relevant pourtant de ses champs de compétence, sans le consentement préalable de l’archevêque. Il en va ainsi des décisions relatives aux travaux de réparation et d’entretien de la cathédrale ainsi qu’au financement de tels travaux. Au surplus et toujours en vertu des dispositions de la Loi sur les fabriques, pour pouvoir prendre des décisions dans ses champs de compétence (décisions devant être prises par résolution de l’assemblée de fabrique), l’assemblée de fabrique doit compter dans ses rangs un président et un vice-président, lesquels doivent être nommés par l’archevêque. Dans le cas de l’assemblée de la fabrique de la Paroisse de Saint-Germain, Mgr Grondin n’a pas daigné nommer un président et un vice-président. Cette situation perdure depuis le printemps 2018 et, par son inaction, Mgr Grondin empêche l’assemblée de fabrique de la Paroisse de Saint-Germain (la corporation ecclésiastique légalement propriétaire de la cathédrale et de son presbytère), de prendre les décisions devant relever de ses compétences. Comble d’ironie, les administrateurs de l’archevêché reprochent aux marguilliers de ne pas assumer leurs responsabilités. DANS LES CIRCONSTANCES' IL APPARAÎT CLAIREMENT QUE MGR GRONDIN S'ARROGE LES DROITS DE PROPRIÉTÉ DES IMMEUBLES DE LA FABRIQUE DE SAINT-GERMAIN. Il y a lieu de se rappeler qu’en avril 2018, de par les pouvoirs qui lui son conférés par la Loi sur les fabriques, Mgr Grondin, a adopté 5 décrets qui ont eu, pour effet : • de réduire à sa plus simple expression le territoire de la paroisse de Saint-Germain en en faisant une paroisse sans paroissien, sans prêtre, sans ressources matérielles et ne pouvant compter, pour ses ressources financières, que sur les résidus des collectes pour la restauration de la cathédrale et de son orgue; • de mettre en tutelle les marguilliers de la paroisse Saint-Germain en les obligeant à obtenir l’autorisation préalable de l’archevêque pour effectuer une quelconque dépense et, notamment, toute dépense pour la restauration de la cathédrale ou de son orgue ainsi qu’en exigeant que tout chèque ou autre effet bancaire porte obligatoirement la signature manuscrite du président de l’assemblée de fabrique; lequel président n’a toujours pas été nommé; • malgré l’incongruité de la situation ainsi créée, de donner aux marguilliers le mandat d’organiser la tenue d’un registre d’adhésion à la paroisse Saint-Germain pour les paroissiens qui voudront demeurer attachés à cette paroisse et qui s’engageront à payer leur capitation et à contribuer financièrement à la réalisation des travaux de restauration de la cathédrale; • d’orchestrer la création de la nouvelle grande paroisse de la Bienheureuse-Élisabeth-Turgeon et le déménagement, dans le presbytère Saint-Pie X, de tous les effets matériels contenus dans le presbytère Saint-Germain, prélude à l’érection de l’actuelle église Saint-Pie X au titre de nouvelle cathédrale de Rimouski. LES PAROISSIENNES ET PAROISSIENS PROPRIÉTAIRES DE LEUR CATHÉDRALE? Les paroissiennes et paroissiens sont les vrais propriétaires de la cathédrale de Rimouski, eux qui, depuis plus de 150 ans, ont payé, par leurs contributions monétaires, sa construction, sa réparation et son entretien. La démarche de Mgr Grondin, notamment sa décision d’adopter les 5 décrets de 2018, s’appuie sur une législation passéiste et irrespectueuse des principes et règles qui prévalent dans nos sociétés démocratiques modernes. Elle constitue un affront à l’intelligence des Rimouskoises et des Rimouskois du diocèse. Il est à souhaiter que la population du diocèse voudra, imminemment, affirmera ses droits à décider, par elle-même et pour elle-même, de l’avenir de ses églises, à l’encontre d’une législation qui accorde au clergé des pouvoirs abusifs, notamment en matière d’organisation territoriale de la pratique religieuse et de gestion du patrimoine immobilier religieux. Alain Tessier, urbaniste

16 décembre 2019

steeve

Les catholiques font honte à la ville de Rimouski. À une autre époque en Europe ça ne se serait pas passé ainsi. Cette religion est morte. Ces hommes ont corrompu à leur avantage les Saintes écritures.

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