Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

11 décembre 2019

Usine de béton bitumineux : la modification du zonage n’est pas une option

SACRÉ-COEUR

Devant le climat de tension ravivé en fin de séance, le maire a tout bonnement levé la séance, les citoyens quittant l’assemblée aussi fâchés qu’ils y étaient entrés.

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

La séance du conseil municipal de Rimouski du 4 novembre dernier avait été marquée par la forte opposition de citoyens de Sacré-Cœur au projet d'usine de béton bitumineux.

Lors de la séance publique de lundi soir, le Conseil municipal de Rimouski a expliqué que le changement de zonage pour empêcher l’arrivée de l’usine temporaire de béton bitumineux de Sintra dans Sacré-Cœur n’était pas une option.

Comme depuis plusieurs semaines, des citoyens se sont adressés aux élus pour demander un recul sur la résolution de la Ville autorisant, auprès de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) l’installation d’une usine de béton bitumineux dans Sacré-Cœur. L'un d’entre eux, Roger Lavallée, a demandé à tous les conseillers municipaux s'ils avaient des regrets d’avoir voté la résolution (autorisant l’installation de l’usine temporaire conformément au zonage) : « Votre premier devoir comme élu est de protéger le bien-être de vos citoyens. Avez-vous des regrets d’avoir appuyé une telle résolution ? Seriez-vous prêt à la reformuler pour empêcher la compagnie Sintra de venir s’y établir ou encore mieux, à changer le zonage qui permet une telle activité avec tous ses dangers ? »

Le maire de la ville, Marc Parent, a répondu que le zonage permettait ce genre d’activités : « Si la ville décidait de modifier le zonage, nous serions poursuivis par la compagnie parce qu’ils ont le droit de procéder à ce genre d’activités. Il n’y a pas eu de discussion en comité plénier sur la possibilité de changer la résolution. Toutefois, si des conseillers sont d’avis que la résolution devrait être changée, je vous invite à le dire. »

Le Conseil municipal de Rimouski s’est réuni lundi soir.

©Archives - Le Laurentien

La conseillère municipale du district de Rimouski-Est, Cécilia Michaud, a pris la parole pour indiquer au citoyen que le conseil ne pouvait pas reculer sur la question en ce moment : « La première fois que vous étiez venu nous dire que vous étiez contre, on a demandé à nos avocats et notre service d’urbanisme et des permis de voir si on pouvait faire quelque chose pour renverser tout ça. On est régi par la Loi sur les cités et villes, et malheureusement, on ne peut pas changer la loi telle qu’elle est en ce moment. Dans le futur, s’il n’y a rien qui se passe dans les développements de ce côté-là, il y a possibilité qu’on pourrait le changer. Mais en ce moment, on n’est pas légal de le faire, on risque d’être poursuivi. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’empathie, mais on doit vivre avec ça, on est « pogné » avec ça. »

Prospérité sans pétrole se porte à la défense des opposants

Le regroupement citoyen Prospérité sans pétrole estime que la position de la Ville de Rimouski et inacceptable et que celle-ci fait défaut à une partie de la population rimouskoise dans ce dossier. « Nous sommes en droit de nous demander pourquoi la Ville n'a pas envisagé d'autres options plutôt que de s'avouer tout de suite impuissante, alors qu'il y a jurisprudence en la matière », a fait savoir le porte-parole Benoit St-Hilaire, dans un message adressé à L'Avantage mardi (hier).

Le regroupement estime qu’il est encore temps de reculer et que la Ville peut encore réviser sa position. « Le député Harold Lebel a pris position dans ce dossier et demande au gouvernement caquiste d'imposer un BAPE afin d'analyser le projet. Nous nous demandons pourquoi le maire de Rimouski refuse maintenant de poursuivre les discussions avec la population en rejetant du revers de la main les questions plus que légitimes sur le sujet. Devant un tel refus de représenter ses citoyens lésés, nous nous demandons donc si la population devra s'adresser aux tribunaux afin que la Ville de Rimouski prenne ses responsabilités. » 

Prospérité sans pétrole affirme ne pas comprendre comment la Ville peut laisser se construire en zone résidentielle si près de maisons une usine ayant de possibles impacts négatifs sur la qualité de vie des résidents avoisinants : « Les nouvelles responsabilités des municipalités doivent voir d’abord et avant tout à protéger les citoyens, comme l'a fait la Ville de Granby ou encore celle de Ristigouche-Sud-Est. Les impacts négatifs se répercutent aussi sur le prix des maisons, mais surtout sur la nappe phréatique, le marais, la pisciculture, sur la santé et la sécurité des enfants qui vivent à quelque 250 mètres. C’est contraire au bon sens. La Ville de Rimouski doit soutenir celles et ceux qui demandent que l’on protège leur qualité de vie, tout comme elle doit veiller à la sécurité de ses citoyens. », précise une autre porte-parole du regroupement, Patricia Posadas.

Pour lire l'intégralité du message de Prospérité sans pétrole : https://www.lavantage.qc.ca/article/2019/12/11/-une-position-inacceptable-de-la-ville-de-rimouski

Commentaires

11 décembre 2019

steeve

Cessez de vous plaindre. C'est la meilleur solution côté coûts, environnement et facilité. L'autoroute est juste à côté. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre ça. Vous avec un raisin dans le cerveau ou quoi ?

11 décembre 2019

Francis

Dans tout système démocratique il est important d’avoir un débat basé sur des éléments objectifs. L’analyse devrait se faire sur des critères objectifs et ensuite rendez votre décision.

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média