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13 décembre 2019

Lutte contre le tabagisme : le Centre intégré de santé a reçu trois avis de non-respect

CISSS DU BAS-SAINT-LAURENT

Ca CISSS Isabelle Malo Louise Bolduc

©Adeline Mantyk - Le Laurentien

La pdg du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo, en compagnie de la présidente, Louise Bolduc, lors de la présentation du rapport du Dr Leduc devant le conseil d'administration le 4 décembre dernier.

Le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc, indique que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) a reçu trois avis de non-respect de la Loi concernant la lutte contre le tabagisme jusqu'à présent.

Les trois avis ont été émis à l’Hôpital régional de Rimouski le 16 mai 2018, au CLSC de Sayabec le 28 novembre 2019 et au Centre hospitalier de Trois-Pistoles le 9 octobre 2019. « Les inspecteurs du ministère ne nous ont pas donné d’amendes jusqu’à présent, mais il n’est pas interdit de penser que la clémence fait un temps. Ce n’est pas facile d’avoir un affichage conforme la loi. Ça demande des investissements, mais il faut au moins tendre vers des améliorations », croit M. Leduc.

Cette information émane d’un rapport sur les deux années d’application de la Politique pour un CISSS du Bas-Saint-Laurent sans fumée, présenté par M. Leduc devant le conseil d’administration de l’institution régionale mercredi 4 décembre. « C’est ce qui a été fait depuis l’adoption de la Loi remise à jour contre le tabagisme en 2015, qui prévoyait que les établissements de santé se dotent en 2017 d’une politique qui respecte les orientations ministérielles. »

Trois objectifs

La politique de lutte contre le tabagisme du CISSS du Bas-Saint-Laurent poursuit trois grands objectifs, créer à échéance et de façon progressive des environnements totalement sans fumée à l’intérieur comme à l’extérieur, promouvoir le non-tabagisme, et favoriser l’abandon du tabagisme.

Le Dr Leduc indique qu’en deux ans, le CISSS a fait quelques gains, mais que la situation pourrait être améliorée. « La réduction du tabagisme aurait des bienfaits de santé énormes, et on s’attend à ce que le réseau de la santé soit leader dans le domaine. Ce qui n’est pas tout à fait le cas, on pourrait faire mieux, et c’est ce que cette politique nous aide à faire. »

Zone sans fumée

©Gracieuseté CISSS BSL

En 2018, le CISSS a commencé à faire un rehaussement de l’affichage sur les terrains et particulièrement à l’hôpital régional.

Zone des 9 mètres

En termes d’affichage extérieur, le Dr Leduc explique que la zone des 9 mètres n’est pas toujours bien respectée. « La loi nous dit qu’on n’a pas le droit de fumer à moins de 9 mètres des portes d’entrée, fenêtres et prises d’air de tous les bâtiments. Force est de constater que ce n’est pas tout à fait le cas. Quand on arrive à Rimouski par exemple, il y a souvent une « haie d’honneur » de fumeurs qui nous accueille. »

En 2018, le CISSS a commencé à faire un rehaussement de l’affichage sur les terrains et particulièrement à l’hôpital régional. « Ce rehaussement a entrainé des résultats favorables, mais transitoires. Les gens connaissent mieux la règle, mais ne savent pas plus où aller fumer. Alors ils reviennent vers leurs habitudes. Si on veut vraiment que ça fonctionne, il faut se donner des zones bien identifiées où les gens savent qu’ils peuvent aller fumer. Ou bien carrément abolir carrément le droit de fumer sur les terrains du réseau de la santé, ce qui se fait dans certaines provinces comme en Ontario. »

Deux zones fumeurs 

M. Leduc fait avoir que le CISSS a mis en place un projet pilote de deux zones fumeurs à l’hôpital d’Amqui et celui de Matane. « Au printemps, nous allons accentuer les mesures pour que ces zones soient respectées, toujours de façon cordiale. On va évaluer si c’est une bonne option, car ça demande temps et investissements pour gérer ça. Si ces zones fonctionnent, ça pourrait servir d’exemple aux autres installations. On a aussi cinq terrains sans fumée dans des centres de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation. Les échos qu’on en a est que c’est très bien respecté. On a une collaboration d’une grande majorité des jeunes. »

Fumoirs

Une des orientations de la Loi est de planifier la fermeture des fumoirs. Le directeur indique que sur les sept fumoirs présents dans les établissements de santé en 2017, quatre sont encore en fonction : « Dont trois au même endroit, au Foyer (CHSLD) de Rimouski. On tend à chercher à fermer ces fumoirs même si ce sont de milieux de vie. » La pdg du CISSS, Isabelle Malo, ajoute toutefois que ces fumoirs ne sont presque pas utilisés et que lorsque les fumoirs sont enlevés, un processus d’accompagnement est mis en place pour les utilisateurs fumeurs.

En ce qui concerne la cessation du tabac, le Dr Leduc est d’avis qu’il faut d’abord être en mesure de bien documenter les usagers fumeurs qui entrent dans les installations du CISSS. « En ce moment, on est capable de dire combien il y a de femmes ou d’hommes dans les lits. Il faudrait aussi pouvoir dire combien sont fumeurs. Ça demande l’aménagement du support informatique et quelqu’un pour saisir cette information. On travaille à le faire de façon systématique. »

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