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Retour25 février 2020
Charles Lepage - clepage@medialo.ca
Québec annonce une nouvelle façon de rémunérer les travailleurs forestiers au BSL
PROJET PILOTE
©Charles Lepage - Le Laurentien
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.
De passage à Rimouski mardi, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet a annoncé la mise en place d’un projet pilote mené sur trois ans, visant à expérimenter différents modes de rémunération pour une centaine de travailleurs en aménagement forestier du Bas-Saint-Laurent.
À cette fin, le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 3 181 854 $ au Collectif régional de développement (CRD) du Bas-Saint-Laurent afin de soutenir cette nouvelle façon de rémunérer les travailleurs forestiers.
Dans le cadre de ce projet, cinq entreprises de la région, vont revoir pendant trois ans, la rémunération d’une centaine de travailleurs sylvicoles en leur offrant un salaire horaire modulé selon l’expérience et le rendement. Actuellement, le salaire est basé exclusivement sur la productivité.
Ce programme comporte trois volets : le premier vise à améliorer le recrutement de 20 jeunes travailleurs en instaurant un salaire horaire ajusté selon la formation et l’expérience; le deuxième encourage la polyvalence avec une rémunération mixte composée d’un salaire horaire garanti et d’une prime au rendement pour 40 travailleurs ayant au moins cinq ans d’expérience et le troisième volet porte sur la rétention de 40 travailleurs près de leur retraite, en leur offrant un salaire horaire équivalant à 90 % de leur moyenne des trois dernières années. Des appels de candidatures seront lancés d’ici le 30 avril.
« On pense attirer et retenir le maximum de travailleurs forestiers dans un domaine extrêmement important dans l’économie du Québec. Ces travailleurs vivent un certain stress puisque leurs revenus sont basés sur leur productivité. Ils pourront désormais se présenter au travail sachant qu’ils ont une sécurité de revenus », commente le ministre Boulet qui ajoute que si les résultats de ce projet pilote sont satisfaisants, il a l’intention assez rapidement de l’offrir aux autres travailleurs de ce secteur, voir même d’exporter cette façon de faire vers d’autres régions du Québec qui sont touchées par la rareté de main-d’œuvre dans l’industrie forestière. Éventuellement, d’autres secteurs de l’activité économique pourraient en profiter en y apportant les modifications appropriées.
Au Bas-Saint-Laurent, on compte 400 travailleurs sylvicoles dont la moitié ont 55 ans ou plus.
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